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3 QUESTIONS À… Nicolas Cabaret

ACTEURS | publié le : 26.05.2015 | Gaëlle Picut

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3 QUESTIONS À… Nicolas Cabaret

Crédit photo Gaëlle Picut

DRH de Decathlon, il a œuvré pour faire figurer l’enseigne de sport dans le dernier classement Universum des entreprises préférées des étudiants de grandes écoles. Il explique pourquoi.

Quelle place Decathlon occupe-t-il dans le classement de l’enquête annuelle Universum et quelles actions avez-vous menées pour y entrer ?

Decathlon est classé 45e entreprise préférée par les étudiants d’écoles de commerce ou de management et 20e par les jeunes actifs. C’est une satisfaction pour nous, car Decathlon et Ikea sont les deux seules enseignes de grande distribution présentes et, il y a encore trois ou quatre ans, Decathlon ne figurait pas dans ce classement.

Nous avions alors un important déficit d’image et de notoriété auprès des écoles de commerce. L’enseigne rencontrait des difficultés à attirer les jeunes talents des grandes écoles. Or nous recrutons entre 400 et 500 responsables de rayon chaque année et parmi eux se trouvent nos futurs directeurs ou directrices de magasin.

Différentes actions ont été mises en place depuis plusieurs années pour faire connaître Decathlon auprès des jeunes étudiants d’écoles de commerce. En régions, les responsables des ressources humaines ont noué des partenariats avec les principales écoles de leur territoire. Nous avons également mis en place divers événements pour leur faire découvrir nos métiers. Le couronnement de ce travail de terrain est notre business game, Les Coéquipiers, qui en est à sa 4e édition et auquel participent près de 300 étudiants issus de 20 écoles partenaires. Leur objectif : faire partie de l’une des six équipes finalistes qui viennent passer une semaine en mars à Lille, au siège de Decathlon, pour découvrir l’enseigne de l’intérieur aux côtés des top managers de l’entreprise et tenter de remporter le premier prix. Plusieurs participants des compétitions précédentes ont été recrutés par l’enseigne.

Avez-vous déjà pu mesurer le résultat de ces actions auprès des étudiants ?

Les directeurs de magasin, qui sont les premiers recruteurs, constatent que les candidatures de qualité sont plus nombreuses. Mais, comme nous recrutons également nos responsables de rayon par le biais de notre vivier de vendeurs sportifs – beaucoup d’étudiants sont embauchés en CDI à temps partiel en tant que vendeur sportif –, nous n’avons pas encore mis en place un système de mesure précis pour savoir quelles sont les retombées directes des conventions signées avec les écoles de commerce. Mais elles sont pour nous une chose importante et pérenne.

Quels défis vous reste-t-il à relever ?

La fonction de responsable de rayon, qui est le poste d’entrée chez nous, est encore méconnue. Il s’agit pourtant d’un métier très riche, formateur, et qui permet à des jeunes d’avoir des responsabilités. Il nous faut donner envie de l’exercer. Par ailleurs, il faut que nous apportions davantage de lisibilité sur la richesse et la valeur ajoutée de nos métiers – 350 métiers possibles, dans un groupe international présent dans 25 pays, avec 59 000 collaborateurs – et sur les parcours professionnels possibles grâce à la promotion interne.

Enfin, la grande distribution souffre encore d’une mauvaise image en termes de rémunération. À nous de faire savoir qu’en tenant compte non seulement du salaire de base mais également du pack de rémunération, nos salaires pour les jeunes diplômés se situent dans la médiane.

Auteur

  • Gaëlle Picut