Les mesures visant à relancer l’apprentissage, annoncées lors de la « mobilisation générale » qui a eu lieu le 12 mai sous l’égide du Premier ministre, innovent peu par rapport aux annonces déjà faites.

La première d’entre elles est le dispositif « TPE jeunes apprentis », offert aux entreprises de moins de 11 salariés embauchant un apprenti mineur. Une aide valable sur tous les contrats signés à partir du 1^er janvier 2015, qui se traduira par des versements forfaitaires trimestriels aux entreprises (1 104 euros, soit 368 euros par mois) et qui demeurera cumulable avec d’autres aides existantes, à commencer par la prime à l’embauche de 1 000 euros par entreprise et par apprenti instaurée en septembre. Mais cette prime est conditionnée à la signature d’un accord de branche.

Au total, le montant du nouveau dispositif s’élèvera à 350 millions d’euros, qui viennent s’ajouter aux 2,28 milliards d’engagements de l’État en faveur de l’apprentissage (exonérations d’impôts des employeurs d’apprentis et dotations aux régions, notamment).

Le plan d’action valide par ailleurs le dispositif « réussite apprentissage », qui devrait permettre à 10 000 jeunes des quartiers d’entrer en apprentissage. De son côté, l’État devra recruter 4 000 apprentis dès la rentrée 2015, contre 700 aujourd’hui.

Le transfert aux régions, en 2015, de 200 millions d’euros de ressources, en provenance de la taxe d’apprentissage, est également réaffirmé.

Une vraie nouveauté : Gérard Mestrallet, Pdg d’Engie (ex-GDF Suez) et parrain de la récente Fondation innovations pour les apprentissages (Fipa), est nommé « ambassadeur de l’apprentissage ». Il sera secondé par Xavier Koenig, vainqueur de l’édition 2015 de Top Chef.