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Alsace-Bade Wurtemberg : un bilan mitigé

ZOOM | publié le : 12.05.2015 |

L’accord sarro-lorrain s’inspire largement de la convention-cadre sur l’apprentissage transfrontalier signée en septembre 2013 par l’Alsace, le Bade-Wurtemberg et une partie de la Rhénanie-Palatinat.

Associant 28 partenaires, cette initiative novatrice ambitionnait de lever les obstacles juridiques au cursus binational, en prévoyant que les deux parties (le plus souvent, un CFA français associé à une entreprise allemande d’accueil) s’accordent sur les horaires, le calendrier d’alternance, les compétences à acquérir pendant la partie pratique et le processus de vérification de cette dernière par le maître d’apprentissage français. Le contrat de droit allemand signé par le jeune français assure sa couverture sociale, y compris pendant les périodes en CFA.

130 contrats signés

Pour les formations infrabac, la région Alsace paie l’intégralité des coûts pédagogiques. En post-bac, l’employeur allemand les cofinance à hauteur de 20 %. Mais le premier bilan de cette expérimentation est très mitigé : 130 contrats ont été signés à ce jour, là où l’Alsace en espérait un bon millier à court terme. Sur les 130 contrats, 97 se déroulent en post-bac et se répartissent en une multitude de filières de l’industrie et des services. Uniquement six cursus s’effectuent en sens inverse : théorie en Allemagne et pratique en France.

« Le bilan est bien sûr insuffisant », reconnaît Martine Calderoli-Lotz, vice-présidente de la région, en charge de la formation professionnelle. L’élue n’a pas de mal à identifier les freins : « Les employeurs allemands ont la culture de l’immersion totale chez eux pour la pratique et la théorie. Peut-être nous faudra-t-il évoluer dans ce sens. La limite d’âge inférieur de l’apprentissage en France semble les gêner aussi (16 ans contre 14 ans en Allemagne, NDLR). Les relais d’information côté allemand n’ont pas été aussi efficaces qu’espéré : ce qui nous manque d’abord, c’est de repérer les entreprises intéressées ». Mais, ajoute-t-elle, « d’un autre côté, nous devons veiller à ne pas priver de compétences nos entreprises qui en auraient besoin. »