« La légitimité du DRH repose sur sa capacité à identifier les risques et à y faire face – vivre-ensemble menacé, problèmes sociaux, désengagement des salariés, désagrégation du collectif… – et sur sa capacité à anticiper. Anticiper, ce n’est pas projeter trop précisément les futures orientations stratégiques, soumises à de nombreux aléas, cela signifie plus modestement donner des marges de manœuvre, des facultés d’adaptation aux collaborateurs pour qu’ils soient en mesure de saisir rapidement les opportunités du business. Cela implique, pour la fonction RH, de s’intéresser à la sociologie des organisations et aux relations sociales et d’investir le champ du learning et les neurosciences. Mais, pour être crédible, le DRH doit comprendre parfaitement le business, faire davantage de contrôle de gestion sociale et avoir une connaissance intime des métiers ; je demande d’ailleurs aux RRH de passer au moins une journée sur le terrain tous les mois. »