À côté des “pure player”, ayant gravi les échelons de leur entreprise dans les RH ou ayant toujours travaillé dans la fonction pour différentes sociétés, il y a désormais de nombreux opérationnels aux avant-postes. Au-delà des spécialisations d’origine et des parcours compte aussi le périmètre dédié à la fonction, qui témoigne de la sphère d’influence et du positionnement. Si la communication, les systèmes d’information ou la RSE figurent parfois dans le portefeuille de missions du DRH, il est plus rare d’y trouver l’organisation, voire la gouvernance.

Jeanne Renard, DGRH d’Edenred (6 000 salariés), cumule à la fois un parcours et un périmètre atypiques. Ingénieure, elle débute sa carrière comme consultante finance et la poursuit dans plusieurs cabinets en tant que consultante en management, conduite du changement puis stratégie. Avant de travailler en 2010 comme conseil externe sur la mutation de la BU Accor Services en une société indépendante, Edenred, et de contribuer à la formalisation de la nouvelle stratégie auprès du Pdg, Jacques Stern. Elle intègre ensuite Edenred comme secrétaire générale déléguée pour poursuivre la transformation et devient secrétaire du comex, un poste qu’elle conserve aujourd’hui en tant que DGRH, avec en plus la RSE. « L’animation des instances de gouvernance est un atout pour embarquer les managers dans la dynamique du changement, assure Jeanne Renard. Les DRH ont de nouvelles positions à prendre, notamment sur la transformation digitale, l’agilité des organisations et le bien-être des collaborateurs, dans une vision de performance d’entreprise. Nous multiplions par exemple les partenariats avec des incubateurs et des start-up pour favoriser l’innovation et le développement des nouveaux comportements et compétences, ce qui représente un vrai rôle RH, avec un retour sur investissement très tangible. »