Plébiscité par les jeunes et les candidats peu diplômés, Facebook devance les plates-formes professionnelles LinkedIn et Viadeo, selon une étude de Randstad.
On s’en doutait. Randstad le confirme : « Les réseaux sociaux s’imposent lentement mais sûrement comme un canal incontournable de recrutement. » Même dans l’Hexagone, pourtant guère en avance dans ce domaine ; 34,5 % des Français y ont désormais recours pour chercher du travail – la moyenne sur 23 pays étudiés étant de 49 %. C’est ce que révèle l’enquête Randstad Award 2015*.
Cité par 55,9 % des répondants français, Facebook est la plate-forme sociale la plus utilisée pour la recherche d’emploi. Elle est surtout prisée des jeunes – 65,5 % des 18-24 ans – et des candidats peu ou pas diplômés – 65,7 % des non-diplômés, 71 % des niveaux CAP et bac. Davantage appréciés des profils cadres, les réseaux sociaux professionnels LinkedIn et Viadeo arrivent en 2e et 3e position avec, respectivement, 41,5 % et 34,4 % des suffrages.
L’enquête confirme également le « rôle grandissant » de Twitter en matière de recrutement. Le site de microblogging étant mentionné comme canal de recherche par 16,4 % de l’ensemble des sondés – et par un quart des étudiants. Randstad France et la société d’analyse du Web social Linkfluence avaient d’ailleurs « ausculté » le site en début d’année. Et comptabilisé, sur un mois (entre janvier et février), 220 000 tweets d’offres d’emploi en France, représentant entre 15 % et 20 % du total des offres publiées sur Internet sur la même période.
* Étude réalisée en ligne entre octobre et décembre 2014 par Icma Group auprès d’un échantillon de 11 859 Français.
Une autre étude(1) menée par le cabinet Occurrence et l’agence Angie + 1, publiée le 4 mai, s’est intéressée à la manière dont les décideurs de la communication se servent des médias sociaux. Si ces outils sont considérés comme « importants dans la stratégie », les organisations s’estiment encore peu mûres sur le sujet. Et seule une sur quatre les utilise pour parler aux candidats. Du reste, les prises de parole concernent d’abord la responsabilité sociétale de l’entreprise (62 %), les produits et les marques (60 %) et l’innovation (59 %), devant l’emploi et les carrières (46 %). Autres enseignements de l’étude : plus d’une organisation sur trois (37 %) garde une approche « descendante », non conversationnelle. Mais elles sont presque autant (35 %) à avoir déployé, auprès de leurs collaborateurs, une stratégie d’ambassadeurs.
(1) Enquête téléphonique réalisée en décembre 2014 auprès de 140 décideurs présents sur les médias sociaux.
