Et de deux : après l’accord signé en 2013 sur l’insertion des jeunes, Safran a annoncé, le 5 mai, avoir conclu un deuxième accord européen, cette fois sur le développement des compétences et des parcours professionnels. Signé fin mars avec le syndicat européen IndustriAll et applicable à 48 000 salariés localisés dans 13 pays, le texte met d’abord l’accent sur l’anticipation des métiers. Les orientations stratégiques du groupe et leurs conséquences seront ainsi débattues chaque année au CE européen.

Des enjeux de reconversion. « Nous devons nous préparer à l’émergence de nouveaux modes de production et de nouveaux métiers, par exemple sur le traitement du big data, précise Jean-Luc Bérard, le DRH du groupe. Et, si nous avons recruté beaucoup d’ingénieurs en R & D, c’est la production qui va, dans les prochaines années, monter en charge. Ce qui signifie qu’il faudra reconvertir une partie de la population d’une activité vers l’autre. » Un enjeu d’autant plus fort que le turnover à Safran est inférieur à 1 % (hors départs à la retraite).

L’accord prévoit de déployer et de mettre en cohérence un certain nombre d’outils et de bonnes pratiques : entretien de développement, passeport formation, transmission des compétences, renforcement de la filière expert… Pour encourager les mobilités dans le groupe, le jobboard interne sera accessible par tous les salariés dans l’ensemble des filiales.

Les pays couverts par l’accord vont désormais décliner localement ces « orientations communes ». En France, cela passera en particulier par l’accord GPEC, dont Safran vient d’engager la renégociation.