L’accession au statut cadre reste un Graal dans l’entreprise. Dans un contexte où le marché du travail tourne au ralenti, les salariés ne quittent pas si facilement leur emploi. Or, pour maintenir leur motivation et leur engagement, la promotion interne, notamment le passage au statut cadre, est un puissant levier. Et, à l’heure où les augmentations sont faibles, la progression dans la carrière devient seul gage d’un meilleur salaire. La promesse d’ascenseur social est également un argument fort lors des recrutements. Et pas seulement pour séduire les diplômés bac + 5. S’il est vrai que la progression continue – ouvrier puis Etam puis cadre – a quasiment disparu, ce n’est pas le cas pour le passage du statut d’employé à celui de cadre. Les perspectives de carrière restent donc très attractives pour les jeunes embauchés avec un bac + 2 par exemple. Une fois en place, la promesse doit être tenue, sous peine d’avoir à gérer des frustrations. Mais ces salariés sauront-ils séduire la hiérarchie ? Outre leur expertise, elle les sélectionne aussi pour leur savoir-être et leur implication au travail. Des critères très subjectifs qu’un dispositif RH peut toutefois compenser : people review, entretien de développement, formation spécifique, “stage” sur le nouveau poste… de quoi permettre aux prétendants de révéler leur compétence une fois devenus cadres. Et de limiter la prise de risque pour l’employeur.