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Édito

Charge de travail : la mesure s’impose

Édito | publié le : 21.04.2015 | Guillaume Le Nagard

Le dossier est sensible en ce qu’il touche à la santé, voire à l’intégrité physique ou psychologique des salariés. Mais la mesure et la régulation de la charge de travail vont s’imposer dans l’agenda des ressources humaines. D’ores et déjà, les entreprises qui se restructurent n’ont d’autre choix que d’expliquer les effets des reports de la charge de travail sur les postes restant : faute de l’avoir fait correctement, la Fnac a vu les juges s’opposer à son projet de réorganisation en 2012. Autres signaux : les recours aux prud’hommes sur la rupture du contrat de travail évoquent de plus en plus la question de la charge de travail ; la bonne application du forfait-jours nécessite désormais un suivi régulier de cette charge par l’employeur.

Mais la régulation de la charge de travail s’inscrit aussi dans des dispositifs moins conflictuels d’amélioration de la qualité de vie au travail (QVT), notion consacrée par l’accord national interprofessionnel de 2013. Il est d’ailleurs préférable d’entamer une telle démarche à froid. Car l’évaluation dans ce domaine est complexe, la charge de travail appelant des définitions multiples : charge prescrite, charge réelle, charge subjective ou vécue… Il ne s’agit d’ailleurs pas tant de traquer d’éventuelles surcharges de travail que de laisser s’exprimer ces réalités différentes, de mesurer leur écart et de créer un dialogue entre les acteurs – direction, management, salariés – afin de la réguler efficacement. Ici, l’enjeu de santé au travail rejoint celui de la performance.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard