LA CRISE DE L’ÉCONOMIE FRANÇAISE dure depuis si longtemps que le mot « crise » devient un abus de langage. Des problèmes économiques qui persistent et s’approfondissent ressortissent plus d’un problème structurel que d’un accident conjoncturel. Voulant limiter les inégalités de revenus en maintenant un salaire minimum à un niveau élevé, l’Hexagone, selon l’auteur, économiste, a fait le choix de l’inactivité : le travail peu qualifié coûte trop cher par rapport à son coût à l’étranger.

Dans le même temps, la politique malthusienne de partage du travail avec la loi sur les 35 heures a conduit, pour éviter le chômage, à renforcer ce choix de l’inactivité, privant le pays des points de croissance de son PIB qui auraient permis de relancer l’activité et l’emploi. Du fait de son erreur de raisonnement, la France a donc, selon l’auteur, récolté à la fois l’inactivité et le chômage, sans parvenir à juguler la montée des inégalités puisque son système social, du fait de la dette publique, est aujourd’hui à bout de souffle.

Le décrochage du PIB par habitant étant causé par ce que l’auteur appelle les « politiques antitravail », la France, qui plus est, n’est pas en mesure de saisir au bond l’opportunité de la nouvelle économie en termes de création de richesses, car l’investissement productif vers ces nouveaux secteurs est insuffisamment encouragé. Pour l’auteur, sauver notre protection sociale est impossible sans restructuration en profondeur de l’ensemble de notre système économique et social, dans le sens d’une plus grande ouverture au pragmatisme et aux dynamiques concurrentielles.