L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE ENTRE LES SEXES n’avance guère ; le plafond de verre semble trop résistant, et pour une raison toute simple : les postes à responsabilités sont monopolisés par des hommes qui n’ont nul intérêt à avaliser la concurrence de leurs consœurs. Raison pour laquelle la parité hommes-femmes est peut-être d’abord aujourd’hui un problème d’hommes. Pour qu’elle devienne effective, il faut qu’ils acceptent de céder parfois le pas. Défi difficile, quand les intéressés se battent comme des lions pour assurer leur propre promotion.

Cependant, les consultants et responsables d’entreprises qui ont participé à l’ouvrage – sous la direction de la coordonnatrice du think tank Entreprenariat au féminin de PlaNet Finance – expliquent qu’il existe une bonne raison pour que cela change. Parmi les cent marques les plus puissantes du monde, les entreprises qui font leur place aux femmes à parts à peu près égales dans leurs boards ont eu des taux de croissance de 66 % sur les cinq dernières années contre 6 % pour leurs concurrentes plus phallocrates. Avec de pareils taux, cela s’appelle de la saine gestion stratégique. L’ouverture à l’autre est la meilleure manière de sortie de la pensée unique stérilisante.