Les régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco ont jusqu’au mois de juin pour trouver comment combler les 5,3 milliards d’euros du déficit creusé depuis 2009 et rééquilibrer leurs comptes. Hausse des cotisations, gel des pensions, décote temporaire, recul de deux ans de l’âge de liquidation ou fusions des régimes : toutes les propositions sont sur la table d’une négociation qui s’est ouverte le 17 février dans un climat tendu.

Mais il en va de l’avenir de ces régimes dont le budget global de 70 milliards d’euros (3 % du PIB) assure un quart des pensions de retraite pour l’ensemble des salariés du privé, et plus de 50 % pour les cadres dont le salaire mensuel dépasse 5 400 euros bruts. Si aucune solution n’est trouvée, le déficit continuera de se creuser sous le poids du chômage et du papy-boom : il devrait atteindre 15 milliards d’euros en 2030. Pour l’heure, les 60 milliards d’euros de réserves cumulées par les deux régimes permettent d’absorber ces déficits. Mais au rythme actuel, ces réserves seront épuisées en 2018.