Parmi les 1 500 cadres managers de la ville de Nantes et de la communauté urbaine Nantes Métropole (qui réunit 24 communes), 84 % s’estiment bien informés sur les chantiers en cours dans les deux structures : mutualisation des équipes, organisation, orientations stratégiques des politiques publiques… L’intranet est reconnu comme « premier canal d’information » de ces cadres et managers, suivi des réunions de service.

Isabelle Thierry, directrice de la communication interne des deux institutions, n’en dira pas plus pour l’instant : tous les résultats de l’étude menée par le cabinet Inergie seront présentés en priorité aux principaux intéressés, c’est-à-dire le comité de direction générale « pour un portage de la communication managériale au plus haut niveau de la hiérarchie », les correspondants de communication interne dans les directions et les 1 500 cadres managers.

De cette étude, Isabelle Thierry espère « tirer des enseignements pour le prochain plan de communication interne ». Seul commentaire ajouté par la responsable : « Selon le cabinet Inergie, ces résultats sont meilleurs que ceux observés dans des structures similaires. » Ils traduisent les efforts menés par l’actuelle maire de Nantes, depuis avril 2014, Johanna Rolland. Nantes, sixième ville de France, compte 300 000 habitants et emploie 4 200 agents. Nantes Métropole rassemble près de 600 000 habitants pour lesquels œuvrent 2 300 agents. La maire en est la présidente.

Johanna Rolland mène un projet politique dans la perspective de construire Nantes et sa métropole : développement économique, ouverture à l’Europe, solidarité, transition écologique, etc. C’est une des villes qui a connu la plus grosse croissance démographique depuis trente ans, et s’attend à grandir encore ; les politiques publiques, infrastructures et moyens doivent être pensés en conséquence. Les services de ces deux collectivités doivent s’adapter et les organisations évoluer afin de renforcer la mutualisation entre la ville et la métropole.

« Mais, pour favoriser l’appropriation par les managers et les agents de cette démarche managériale, il faut faire de la pédagogie, développer une culture de conduite du changement, valoriser les bénéfices des coopérations intercollectivité et interdirection, explique Isabelle Thierry. Ce qui passe par une complémentarité fine entre la communication sociale, la communication RH, portées par la direction générale organisation et ressources humaines ; et la communication interne, rattachée au secrétariat général. »

Schématiquement, la communication sociale intervient en amont des chantiers de conduite du changement avec les personnels concernés, les syndicats, les RH et l’élu en charge du personnel. La communication RH intervient sur la politique de ressources humaines. La communication interne assure le suivi de ces projets de changement et revient ultérieurement sur le bilan, les bénéfices et les écueils rencontrés. Ces trois compétences sont à la fois distinctes et partenaires.

Au démarrage d’un projet de changement, un plan de communication sociale est élaboré, un travail de pédagogie est réalisé pour expliquer les enjeux, et des instances spécifiques réunissant les acteurs du changement (directeur, DRH et agents concernés) sont mises en place. À l’issue de ces réunions, la communication sociale diffuse un “Info flash”, synthèse des échanges avec les objectifs de projet de changement, la méthode en matière d’accompagnement RH et le calendrier. Cela permet d’engager toutes les parties prenantes et chacun dispose ainsi du même niveau d’information. Puis, une fois par mois, la chargée de communication sociale partage l’actualité avec les chargés de communication interne pour préparer la transition en termes de communication interne.

Ce fonctionnement a été décliné à l’occasion de l’élection du nouveau maire. En mai dernier, lors d’un séminaire des directeurs, le directeur général des services (DGS) a présenté les évolutions et la nouvelle maire-présidente a expliqué les priorités politiques et ses attentes. Une semaine après, les 1 500 cadres et managers des deux collectivités avaient un retour des principaux messages du DGS et de la maire-présidente via l’intranet et une news-letter. Ensuite, huit rencontres entre DG et cadres ont permis d’informer 900 cadres, notamment sur « un référentiel de conduite des projets de changement socio-organisationnel ». Et, pour les postes non informatisés, un magazine papier interne est diffusé tous les mois aux agents. Cette architecture complète explique certainement le bon taux d’information dont témoignent les cadres managers de Nantes et de sa métropole.

Activité

La communauté urbaine de Nantes Métropole est composée de 24 communes où vivent 600 000 habitants, dont 300 000 à Nantes.

Effectif

4 200 agents à Nantes et 2 300 pour la communauté urbaine.