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LES SALARIÉS FRANCILIENS DE SANTÉCLAIR CHOISISSENT NANTES

Pratiques | publié le : 26.08.2014 | SÉVERINE CHARON

Près d’un tiers des salariés de la plate-forme de services de santé ont décidé de partir sur le nouveau site, après un processus de concertation.

Le lundi 28 juillet, Santéclair, la plate-forme de services santé, filiale des assureurs MMA, Maaf et Allianz, a ouvert un nouveau site à Nantes avec 40 collaborateurs. Tous volontaires pour une mobilité géographique, ils arrivaient de Boulogne-Billancourt (92). D’ici à la fin de l’année, une trentaine d’autres viendront les rejoindre.

Les équipes étant très à l’étroit dans les locaux historiques de Boulogne-Billancourt, dont le bail arrivait à échéance en 2015, la direction a engagé dès 2013 son projet de déménagement, en impliquant le personnel (240 salariés) dans le choix du futur site afin de susciter des candidatures à la mobilité. « Une première consultation a été organisée l’année dernière pour connaître les préférences des salariés entre les différentes options envisageables: maintien d’un seul site en Ile-de-France, installation en province et fermeture de Boulogne, ou bien ouverture d’un site en province en plus de Boulogne. Environ 30 % des salariés se sont exprimés en faveur d’un départ de l’Ile-de-France. Nous avons donc opté pour l’ouverture d’un second site, en conservant l’implantation de Boulogne pour les salariés qui souhaitaient rester, explique Marianne Binst, la directrice générale. Cette proportion ne m’a pas surprise: elle s’inscrit dans la fourchette de 30 % à 50 % observée par d’autres entreprises ayant mené le même genre de projet et avec lesquelles j’ai pu échanger.

Les villes susceptibles d’accueillir la nouvelle plate-forme ont été envisagées en fonction des locaux disponibles, des bassins d’emplois, des transports et de l’attractivité globale de la ville. Comme il s’agissait de proposer aux salariés d’opter « pour un nouveau choix de vie » indépendamment de toute incitation financière, ils ont été à nouveau consultés dans le choix de la destination et ont opté pour Nantes, préférée à Nice notamment. « Le processus de consultation s’est bien passé, la direction a fait preuve de transparence et joué le jeu de la concertation », confirme Catherine Courrieu, élue CFDT au CE.

Une autre qualité de vie

Ensuite, les salariés intéressés par une mobilité se sont rendus un week-end à Nantes, en famille le cas échéant, aux frais de l’employeur. Un second séjour a été pris en charge pour visiter des logements présélectionnés par une agence immobilière. Les propriétaires de logement en région parisienne peuvent quant à eux être conseillés pour organiser sa vente. Les conjoints qui doivent quitter leur emploi seront accompagnés par un cabinet partenaire.

Côté finances, Santéclair prend en charge les frais de déménagement et verse une “prime de rideaux” de l’ordre de 1 500 euros (le montant est modulé en fonction de la composition du foyer). Il n’y a pas d’autres primes à la mobilité. « Pour les salariés de Santéclair, en majorité des conseillers de plates-formes téléphoniques, partir à Nantes permet d’avoir une autre qualité de vie, grâce au moindre coût du logement et à un temps de transport domicile réduit », remarque Marianne Binst.

Avis défavorable du CE

En dépit d’un processus concerté, l’avis du CE à l’ultime consultation a été défavorable, car des inquiétudes subsistent sur l’organisation et le partage des tâches et responsabilités entre Nantes et Boulogne pour les directions fonctionnelles. « Les mobilités se faisant sur la base du volontariat, les services sont scindés de manière aléatoire. Nous restons vigilants sur le point de l’organisation », explique Catherine Courrieu. Cette organisation va d’ailleurs continuer à évoluer, puisque désormais, et dès 2014, c’est uniquement à Nantes que Santéclair recrutera une trentaine de collaborateurs chaque année.

Auteur

  • SÉVERINE CHARON