Les syndicats ne peuvent plus ignorer que l’emploi des salariés dépend des conditions économiques de leur entreprise. Loin de s’arc-bouter sur le social, ils sont aujourd’hui prêts à prendre acte de cette réalité, pour peu qu’ils en soient informés en amont en toute transparence, plutôt que d’être mis devant le fait accompli.

Les dirigeants, pour leur part, ont tout intérêt à favoriser ce dialogue social au nom de la mobilisation des salariés, de la paix sociale et de la performance de leur entreprise. Ceci étant dit, il reste beaucoup à faire pour arriver à ce dialogue loyal et constructif – au lieu de la méfiance historique entre les classes –, qui permet d’avancer de concert.

Les auteurs, l’un président de l’association RDS (Réalités du dialogue social) et l’autre spécialiste des questions sociales, ne se voilent pas les difficultés. La théorie est une chose et la pratique une autre quand les entreprises doivent faire preuve de beaucoup d’agilité pour s’adapter à des marchés fluctuants. Bien sûr, organiser le dialogue est beaucoup plus compliqué dans les grandes entreprises que dans les petites.

À travers une série d’exemples d’entreprises de toutes tailles, les auteurs expliquent cependant que les défis peuvent être relevés, pour peu que la volonté de le faire soit claire et constante, et que l’on n’attende pas les périodes de crise pour communiquer. C’est quand tout va bien que le dialogue social se construit et se rôde pour être opérationnel lorsque survient la tourmente.

L’Économie, parlons-en !

Jean-Paul Guillot et Dominique-Anne Michel, Les Éditions de l’Atelier, 144 pages, 15 euros.