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LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION

« Lier CEP et bilan de compétences »

LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION | Interview | publié le : 10.06.2014 | VALÉRIE GRASSET-MOREL

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« Lier CEP et bilan de compétences »

Crédit photo VALÉRIE GRASSET-MOREL

E & C : Le conseil en évolution professionnelle (CEP) menace-t-il le bilan de compétences ?

S. R. : Au contraire ! Le CEP offre au bilan de compétences (BC) l’opportunité de se rénover. Depuis deux ans, la fédération réfléchit, avec la Fédération européenne des centres de bilan et d’orientation professionnelle (FECBOP), à l’adaptation du BC au contexte socio-économique, qui a beaucoup changé depuis sa création en 1991. Nous avons conçu la démarche “Qualité Europe Bilan de compétences”. Elle alimente les travaux du groupe national (élus des CIBC, ministère du travail, Igas, partenaires sociaux) qui réfléchit actuellement aux évolutions du BC en lien avec le CEP.

E & C : Comment le bilan peut-il évoluer ?

S. R. : Nous avons enquêté en ligne auprès des professionnels du réseau, et l’idée d’un “bilan de compétences intégré” fait son chemin. Sans réformer le cadre légal du bilan et ses trois phases (préliminaire, investigation, conclusion), on peut imaginer d’autres formats. Le CEP pourrait par exemple se prolonger par un BC avec une phase préliminaire d’analyse des besoins et de la situation de la personne plus synthétique. Le BC ferait partie intégrante du parcours, comme un maillon de la chaîne d’orientation. C’est déjà le cas dans certaines régions où les CIBC travaillent étroitement avec les Fongecif et les régions.

E & C : Le CEP gratuit ne condamne-t-il pas certains prestataires de bilans ?

S. R. : Le marché du BC est très hétérogène. Les listes de centres agréés par les Fongecif varient fortement d’une région à l’autre. La création du CEP va permettre de réfléchir à un langage commun. Nous proposons la création d’une norme Afnor sur le BC, pour garantir la qualité du service et, à terme, une norme européenne. Le BC doit devenir un acte pédagogique, dépasser le conseil dans l’élaboration d’un projet. À l’issue de son BC, le bénéficiaire doit être en mesure d’étayer concrètement ses choix. Un colloque international nous permettra d’approfondir ces questions le 4 septembre.

Auteur

  • VALÉRIE GRASSET-MOREL