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Enquête

LE CONTRAT RESPONSABLE PERMETTRA DE REVOIR GARANTIES ET COTISATIONS

Enquête | publié le : 10.06.2014 | S. C.

Dans la SSII, le dispositif de complémentaire santé peine à s’équilibrer. Elle a changé de réseau d’opticiens en attendant de renégocier l’ensemble de son contrat.

Depuis plusieurs années, Steria constate un déficit récurrent sur son contrat santé, doté de confortables garanties. En 2010, pour le rééquilibrer, l’entreprise a lancé un appel d’offres et changé d’assureur et de courtier. Le déséquilibre ne s’est pas résorbé. À compter de 2013, l’assureur, Gan assurances, a imposé le recours à son réseau pour juguler la dérive du poste optique. Une grille optique, dans laquelle les remboursements sont fonction des corrections des verres, a aussi été mise en place. Malheureusement, seuls 25 % des assurés ont fait appel à un des 2 000 opticiens du réseau, et les économies attendues n’ont pas été au rendez-vous.

Fin 2013, sachant que le nouveau cadre du contrat responsable allait engendrer une remise à plat du régime courant 2014, le groupe n’a pas souhaité passer du temps à renégocier le contrat. « Cette année, nous avons changé d’assureur pour pouvoir bénéficier d’un réseau d’opticiens offrant une couverture géographique plus étendue. Nous souhaitions maintenir nos niveaux de garanties sans augmenter nos cotisations, et tendre à un retour progressif à l’équilibre du régime », explique Caroline Chapuis, directrice du pôle rémunération à Steria.

Un nouveau réseau

La SSII, dont le contrat était conforme au principe des catégories objectives, a donc lancé un appel d’offres pour recourir à un autre réseau qui serait davantage fréquenté par les salariés. Au passage, les cotisations ont connu une hausse de 3 % au 1er janvier, pour financer la portabilité des droits.

Ce changement de réseau d’opticiens doit donc permettre à Steria de juguler le déficit de son régime santé, en attendant la remise à plat obligatoire du contrat pour préserver son caractère responsable et les exonérations liées.

Les partenaires sociaux ont d’ores et déjà été sensibilisés au fait que le chantier de la complémentaire santé allait être rouvert au second semestre. La renégociation s’annonce complexe. D’abord, les garanties assez généreuses dépassent les limites instituées par le nouveau contrat responsable et devront être rabotées. Même sur les verres de lunettes les plus coûteux, alors que le plafond fixé par le nouveau projet de décret s’élève à 700 euros (monture comprise), les prestations du contrat Steria (jusqu’à 330 euros par verre) devront être revues. Ensuite, la participation actuelle de l’employeur, dégressive en fonction des salaires, et fixée à 60 % pour les collaborateurs dont la rémunération n’excède pas le plafond de la SS, respecte déjà le minimum des 50 % de participation de l’employeur au panier de soins. Au-delà, les cotisations sont principalement financées par le collaborateur, Steria n’atteindrait pas le taux minimum des 50 %, ce qui ne s’inscrit pas dans le schéma imposé par l’ANI.

STERIA

• Activité : services informatiques.

• Effectif : 6 500 collaborateurs en France.

• Chiffre d’affaires monde : 1,75 milliard d’euros en 2013.

Auteur

  • S. C.