Dans un rapport publié le 23 mai, l’Igas analyse l’articulation entre santé au travail et santé publique, à travers l’exemple des maladies cardiovasculaires. L’Igas constate que des démarches de prévention relatives à ces risques sont développées par certaines entreprises et par des services de santé au travail, « mais restent en général difficiles à mettre en œuvre ». Pour plusieurs raisons.

La mission, qui a rencontré toutes les organisations syndicales siégeant au Coct*, remarque que « le développement des politiques de promotion de la santé au travail peut parfois susciter un certain scepticisme ». En particulier, les syndicats s’inquiètent du fait que ces politiques puissent servir « d’alibi » et ne conduisent les entreprises à privilégier cette dimension au détriment de la prévention des risques professionnels, notamment dans un contexte de pénurie de médecins du travail.

L’évolution des modes de travail rend également difficile un suivi longitudinal des salariés, du fait du développement des CDD et de l’intérim.

Enfin, l’Igas souligne aussi que la sensibilisation sur les maladies cardiovasculaires au travail ne doit pas conduire à l’éviction de certains salariés. D’où l’enjeu des politiques de maintien et de retour dans l’emploi.