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À WALOR, LA PERTE DE L’EMPLOI AVANT SON MAINTIEN

Actualités | publié le : 10.06.2014 | H. H.

En février 2013, Éric Lorin, Pdg du fabricant de composants automobiles et d’avions Walor, en Loire-Atlantique, se dirige vers un PSE de 26 personnes sur 100 salariés. En juillet, il choisit un accord de maintien de l’emploi en contrepartie de la suppression des primes, des heures supplémentaires et d’une organisation du travail étendue à tous les jours de la semaine.

L’accord repose sur une diversification de l’entreprise, notamment vers davantage de produits aéronautiques. Les ateliers évoluent, deux machines doivent être rapatriées d’une filiale en Roumanie.

Dix-sept départs

Un an plus tard, la mise en œuvre de l’accord a pris du retard. Principal accroc, le départ inattendu de 17 salariés qui ont refusé la modification de leur contrat de travail. Des compétences qui n’ont pas pu être remplacées en totalité, malgré 11 embauches, complétées par 5 intérimaires. Cette mauvaise surprise pèse sur les comptes de l’entreprise. Elle retarde l’arrivée des machines de Roumanie à septembre prochain au lieu du 1er janvier dernier comme prévu initialement, faute de pouvoir les faire tourner, les ouvriers ayant été licenciés entre-temps.

« Le bilan de l’accord est contrasté. On ne peut pas dire qu’il n’a pas été appliqué, mais il prévoyait la préservation de l’intégralité des emplois », analyse Luc Chéreau, secrétaire de la fédération du syndicat régional CFDT de la métallurgie. Un point sur lequel la CGT locale insiste, regrettant la « poursuite de la délocalisation ». Luc Chéreau juge à l’inverse que, sans l’accord, le déménagement des activités industrielles vers la Roumanie paraissait inéluctable à court terme. Et il compte, comme le Pdg Éric Lorin, sur une relance de l’entreprise française du groupe.

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  • H. H.