En février-mars 2014, le SNB-CFE-CGC a renouvelé sa consultation sur le stress et les risques psychosociaux (RPS) auprès de 5 739 salariés de la ban­que, portant sur 55 items. « L’enquête confirme un contexte d’industrialisation des process, de perte d’autonomie, auquel s’ajoutent des injonctions contradictoires à gérer. Cette configuration est source de conflits et de souffrance psychique », souligne le rapport.

Les salariés évoquent une charge de travail excessive (73 %) et des délais trop courts (68 %), combinés avec une faible marge de manœuvre sur les décisions, les méthodes de travail ou les contraintes temporelles. Sur le plan émotionnel, plus d’un salarié sur deux est confronté à des tensions avec les clients, à des situations de détresse, et plus de 73 % doivent cacher leurs émotions.

S’agissant des rapports sociaux, le soutien des collègues (70 %) et de la hiérarchie (50 %) n’empêche pas les tensions vécues par 43 % des salariés, le manque de reconnaissance (60 %) et les injonctions contradictoires (49 %). Sur le plan des valeurs, plus de la moitié des salariés ont le sentiment de faire des choses qu’ils désapprouvent et de ne pas avoir les moyens de réaliser un travail de qualité. Enfin, 28 % de salariés craignent pour l’avenir de leur emploi, et les trois quarts pensent qu’ils devront changer de métier. On note peu de variations significatives par rapport à l’enquête de 2011.