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Editorial

Compte à rebours

Editorial | publié le : 27.05.2014 | Guillaume Le Nagard

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Compte à rebours

Crédit photo Guillaume Le Nagard

Le rétroplanning a de quoi troubler un sommeil de DRH : les entreprises disposent de sept mois désormais pour mettre en œuvre le compte personnel de prévention de la pénibilité (CPPP) ouvrant droit à une compensation financée par l’employeur aux salariés concernés. À défaut, elles pourront être sanctionnées par les Direccte dès janvier prochain. Ou, à plus long terme, être attaquées par des salariés dont l’exposition individuelle à la pénibilité aurait été improprement évaluée. Pour le moins inconfortable, surtout que les décrets permettant de paramétrer ce CPPP et d’identifier ses bénéficiaires ne sont attendus que fin juin : le dernier trimestre 2014 sera laborieux ! Or les derniers arbitrages autour du rapport de Michel de Virville, missionné par le gouvernement, ont fait l’objet d’une bataille rangée. La semaine dernière, avant même sa restitution, les patrons des patrons, Pierre Gattaz, Jean-François Roubaud et Jean-Pierre Crouzet, écrivaient à Manuel Valls que le CPPP « ne peut entrer en vigueur en l’état ». Trop compliqué et trop cher, selon eux. De leur côté, les syndicats de salariés pensaient être entendus quant à leur demande de faire baisser le quota d’heures déclenchant la pénibilité.

Il faudra en tout cas faire jouer finement les curseurs pour assouplir suffisamment le dispositif, par exemple avec des référents par métier se traduisant par un nombre de points prédéterminés, mais sans faire renaître une forme de préretraite automatique financée par les employeurs.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard