Dans le cadre de la politique de féminisation de l’Armée, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a annoncé le 15 avril un plan d’action pour mieux prévenir le risque de harcèlement, de discrimination et de violence au sein des troupes.

Le plan prévoit tout d’abord la création d’une cellule de soutien et de conseil “Thémis”, chargée de traiter les signalements et de vérifier la mise en œuvre de mesures de protection de la victime. Elle accompagnera aussi la victime et le commandement pour la définition des suites judiciaires.

Un volet “prévention” propose d’inscrire dans le Code de la défense et le Code du soldat les articles du statut des fonctionnaires relatifs au harcèlement, en ouvrant droit à une protection juridique.

Pour plus de transparence sur la réalité des phénomènes, le Haut fonctionnaire à l’égalité des droits fournira annuellement des statistiques, intégrées dans le bilan social du ministère.

Enfin, le ministre s’est engagé à réviser la politique disciplinaire, en appliquant les sanctions les plus graves allant de l’exclusion temporaire à la radiation des cadres pour les actes de violence ou d’agression sexuelle.

Ces annonces intervenaient le même jour que la remise d’un rapport du contrôleur général et de l’inspecteur général des armées sur les agressions sexuelles dans l’armée et quelques semaines après la parution d’un livre* dénonçant ces violences.