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ACTIONNARIAT SALARIÉ : DEUX PRODUITS VALENT MIEUX QU’UN

Actualités | publié le : 08.04.2014 | LAURENT POILLOT

Selon une étude de Towers Watson, l’attractivité des opérations réservées aux salariés passe par une offre diversifiée, l’abondement de l’entreprise, l’importance de la décote et la garantie de récupérer leur apport personnel.

Proposer des opérations d’actionnariat salarié de manière régulière (tous les ans ou tous les deux ans) en combinant une offre avec levier* et une offre classique d’actions de l’entreprise : c’est la recette recommandée par plus d’un responsable actionnariat salarié et comp & ben sur deux. Du moins selon une étu­de réalisée fin janvier par le cabinet Towers Watson auprès de 19 entreprises internationales cotées au SBF 120 (dont les effectifs sont majoritairement hors de France). Près des deux tiers d’entre elles (65 %) prévoient, du reste, une augmentation de capital réservée aux salariés dans les deux prochaines années.

Souligner les éléments financiers

Les offres sont réputées plus attractives quand elles clarifient les éléments financiers que quand elles jouent exclusivement sur la fierté d’appartenance à l’entreprise. Selon l’étude, les salariés seront plus enclins à souscrire à une offre réservée (ORS) si l’émetteur met en avant l’abondement de l’entreprise, l’importance de la décote et la garantie de récupérer l’apport personnel. « L’ORS est un vrai levier d’épargne salariale », commente Gérard Silve, l’un des auteurs de l’étude.

Simultanément, le cabinet observe une tendance à l’internalisation, par les directions des entités installées à l’étranger, des études juridiques et fiscales de préparation des offres. Cette volonté de maîtrise des coûts touche aussi la communication, qui est le troisième poste d’économie prioritaire. Les entreprises allègent leurs supports papier. Elles renvoient les salariés à des sites Web équipés d’outils de simulation et d’e-learning, et s’appuient sur un réseau de relais locaux, dont l’implication est jugée plus significative que celle du top management et des patrons de zone dans la réussite d’une ORS.

Tous coûts confondus (décote supportée par l’entreprise, prestations externes et de collecte), Towers Watson estime à 170 euros par salarié le budget consacré à une offre réservée. Mais ce prix moyen est indicatif, l’écart variant de 1 à 10 suivant les opérations, selon que les émetteurs intègrent ou non les coûts salariaux de leurs équipes projet.

* L’apport du salarié est complété par une somme apportée par la banque partenaire de l’entreprise, qui se rémunère sur la performance de l’action. Au moment de vendre, le salarié ne bénéficie donc pas de l’intégralité de la hausse de l’action, mais il est sûr, en cas de repli boursier, de retrouver son capital.

Auteur

  • LAURENT POILLOT