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Enquête

DES ENGAGEMENTS RENOUVELÉS MALGRÉ LA CRISE

Enquête | publié le : 01.04.2014 | Mariette Kammerer

Pour le distributeur d’offres de téléphonie, le label Égalité est bon pour l’image et la cohésion sociale, mais il engage l’entreprise à aller toujours plus loin, même quand elle doit faire face à d’autres priorités.

La société SFD, distributeur des produits SFR pour les entreprises et le grand public, a obtenu son premier label Égalité en 2010, et l’a renouvelé en 2013. À chaque fois, il a suivi la signature d’un accord d’entreprise sur l’égalité professionnelle.

Ce que cette distinction a apporté à l’entreprise ? D’abord un bénéfice en termes d’image. « Le label fait partie de notre marque employeur, c’est un plus pour recruter et un atout pour se démarquer des concurrents, notamment dans le cadre d’appels d’offres », explique Fabienne Glatt-Quintana, DRH de SFD.

Un élément de la culture d’entreprise

En interne aussi, cette démarche est remarquée: 84 % des collaborateurs interrogés en 2013 estiment que la politique d’égalité hommes-femmes fait partie de la culture d’entreprise. « La certification a permis que cet engagement soit connu et partagé par tous, nous l’avons marketée : c’est le Label rouge de notre politique RH », ajoute la DRH. Enfin, vis-à-vis des partenaires sociaux, la certification de l’Afnor est la garantie que la démarche a été auditée et validée par un organisme extérieur et impartial. « Le label est à la fois un facteur d’efficacité économique et de cohésion sociale », résume la DRH.

Ces divers bénéfices sont un juste retour sur investissement, car l’obtention du label nécessite un long travail de préparation. À SFD, deux collaboratrices du service RH y consacrent chacune 20 % de leur temps de travail. Le label est accordé pour trois ans à l’issue d’un premier audit. S’ensuit un audit intermédiaire à dix-huit mois, puis un audit de renouvellement à la fin.

Une adaptation des processus RH

« Ces audits ont eu pour effet de structurer tous nos processus RH en lien avec cet objectif d’égalité, explique Fabienne Glatt-Quintana, nous avons dû quantifier, tracer toutes nos actions, définir des indicateurs de pilotage, nommer des relais en régions, former tous nos managers et communiquer en direction de nos collaborateurs. » C’est aussi pour cela que SFD, qui a signé la Charte diversité en 2010, ne s’est pas engagé dans la demande du label Diversité: « Trop lourd à gérer », estime la DRH, et impliquant de changer trop de processus RH.

Au renouvellement du label, l’Afnor vérifie que les actions prévues par l’accord ont bien été réalisées et alerte sur les points à améliorer. SFD a atteint les objectifs de 50 % de femmes au comité de direction, de l’égalité de rémunération hommes-femmes, et a neutralisé les effets du congé maternité sur la carrière, entre autres. Des efforts restent à faire sur la féminisation de certains postes et l’égal accès à la formation.

Membre du Club du label Égalité, SFD compare et échange ses pratiques avec d’autres entreprises titulaires du label. La logique de la certification oblige l’entreprise à aller toujours plus loin dans sa politique d’égalité… même lorsque ce n’est plus sa priorité.

Priorité au maintien de l’emploi

Dans un contexte de fermeture de magasins et de concurrence accrue, ses efforts sont plutôt tournés vers le maintien de l’emploi. Mais pas question pour autant d’abandonner le label : « Dans le contexte actuel, perdre le label aurait inquiété nos collaborateurs et nos partenaires sociaux, c’est pourquoi nous avons décidé de maintenir nos engagements et de faire le nécessaire pour obtenir son renouvellement », explique Fabienne Glatt-Quintana.

SFD

Activité : distribution d’offres de téléphonie de SFR.

Effectif : 2 900 salariés.

Chiffre d’affaires : 325 millions d’euros en 2013.

Auteur

  • Mariette Kammerer