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« Un tiers des grandes villes ont recruté plus de 50 % de leurs emplois d’avenir en ZUS »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 11.03.2014 | ÉLODIE SARFATI

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« Un tiers des grandes villes ont recruté plus de 50 % de leurs emplois d’avenir en ZUS »

Crédit photo ÉLODIE SARFATI

E & C : Vous avez fait paraître le 4 mars la 4e édition d’une étude sur le développement des emplois d’avenir. Quels en sont les enseignements ?

C. S.-B. : Les 69 grandes villes et intercommunalités qui ont répondu à l’enquête avaient recruté en décembre 1 265 jeunes en emploi d’avenir, soit 67 % de plus qu’en septembre. Certaines ont recruté entre 100 et 125 emplois d’avenir. Les grandes villes, quelle que soit leur couleur politique, s’approprient donc le dispositif et s’inscrivent dans une démarche de soutien à l’emploi pour les jeunes en difficulté. D’ailleurs, 40 % des jeunes recrutés sur les territoires de ces villes, dans les services municipaux ou les associations, habitent en ZUS, alors que l’objectif du gouvernement était de 20 %. Un tiers des grandes villes qui ont répondu à l’enquête ont recruté plus de 50 % de leurs emplois d’avenir en ZUS. Ce chiffre atteint même 100 % à la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Cela montre aussi que les territoires urbains ont joué le jeu des emplois d’avenir, et pas seulement les territoires ruraux.

E & C : Vous mentionnez aussi des freins au recrutement d’emplois d’avenir. Quels sont-ils ?

C. S.-B. : Ils sont essentiellement liés au coût. L’État prend en charge 75 % d’un smic brut, mais il reste environ 600 euros par mois de salaire à la charge de la collectivité. Cependant, le premier frein mentionné par les villes est lié au coût des formations ne figurant pas au catalogue du CNFPT. Il est alors supporté par les collectivités. S’y ajoute l’accompagnement des jeunes. L’agglomération de Mulhouse évalue ce suivi à deux ETP.

E & C : Sur quels emplois ces jeunes sont-ils recrutés ?

C. S.-B. : Essentiellement sur des postes de maintenance des bâtiments et conduite de véhicules, sécurité et prévention, espaces verts et restauration. Une centaine de jeunes ont été recrutés pour assurer les activités périscolaires, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Il faut noter enfin que le taux de rupture des emplois d’avenir, qui sont tous des CDD à temps plein, est relativement faible : autour de 4 %, alors qu’il est généralement de 10 % sur les autres types de contrats aidés.

Auteur

  • ÉLODIE SARFATI