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Pratiques

UN NOUVEAU CAP COMPÉTENCE POUR LES AGENCES GÉNÉRALES D’ASSURANCE

Pratiques | publié le : 17.12.2013 | LAURENT GÉRARD

Les partenaires sociaux du secteur des agences générales d’assurance ont sélectionné un nouveau prestataire pédagogique, AF2A, pour former leurs presque 25 000 salariés.

Les 24 320 salariés des agences générales d’assurance vont avoir de nouveaux interlocuteurs pédagogiques à compter de janvier 2014, dans le cadre de la grande opération de formation Cap compétence. En effet, les partenaires sociaux de la branche ont sélectionné, mi-septembre, le centre de formation spécialisé en assurance AF2A (20 salariés, créé en 2002), pour être le nouvel opérateur du dispositif de formation dédié aux collaborateurs d’agences générales d’assurance, dont 98 % ont moins de 10 salariés. Objectif : former 2 500 stagiaires par an.

Un appel d’offres tous les trois ans

Cap compétence a été créé en 1990 par les partenaires sociaux de la branche. Depuis 1999, c’est l’organisme de formation IGS qui en assure la prestation pédagogique. De 1999 à fin 2013, IGS aura ainsi formé 25 000 stagiaires. AF2A assurera la relève en janvier à la suite d’un vote pris à la majorité, mais pas à l’unanimité, des partenaires sociaux. « Cap compétence prévoit un appel d’offres tous les trois ans, explique Danièle Messié, de l’Agéa, la Fédération nationale des syndicats d’agents généraux d’assurance. Nous souhaitions rénover l’offre, la rendre plus attractive avec un recours aux nouvelles technologies et à Internet. Cinq entreprises ont candidaté à l’appel d’offres, les membres de la Commission paritaire nationale pour l’emploi et la formation professionnelle ont auditionné les trois finalistes. Leurs propositions ont été exceptionnelles, tant au niveau pédagogique que commercial et organisationnel. Au final, le choix des partenaires sociaux s’est porté sur AF2A, pour un contrat triennal 2014-2016. »

Cette offre de formation « élargie, rénovée et accessible à tous » comprendra environ 70 programmes (dont de nouveaux thèmes axés sur la performance commerciale et les nouvelles technologies de conquête client) mixant des formations en présentiel de deux jours maximum avec des classes virtuelles : formations à distance menées en direct par un formateur et réunissant les participants quelle que soit leur localisation géographique. Elle offrira également un recours à l’e-learning, une complémentarité avec la formation initiale (type BTS assurance) ; une possibilité de VAE a été évoquée mais reste en projet. Ces formations seront labélisées spécifiquement Cap compétence dans le cadre de 18 parcours débouchant sur une attestation de branche (pas un CQP). AF2A s’engage aussi à être réactif et à mettre à jour son programme en fonction de l’actualité de la profession. Cette nouvelle offre de formation sera adressée début décembre aux agences, en versions dématérialisée et papier.

Services de proximité

Point crucial de l’appel d’offres : renforcer les services de proximité, incluant conseil et accompagnement des agents. C’est pour cela qu’AF2A a prévu l’embauche d’une équipe de six conseillers formation, qui assureront ce type de service auprès de l’ensemble des salariés de la branche. Le coût de cet accompagnement impliquait de ne sélectionner qu’un prestataire pédagogique. La force de Cap compétence est de reposer sur un effort financier d’envergure. En 1990, les partenaires sociaux ont en effet décidé d’une obligation conventionnelle de 1,05 % de la masse salariale pour le plan (qui s’ajoute au 0,15 % pour la professionnalisation). Grâce à ce financement, Opcabaia assure 100 % du coût pédagogique de Cap compétence, offre une indemnité salariale de 100 euros par jour et prend en charge les frais annexes plafonnés, tout cela sans aucun cofinancement extérieur.

« 76 % des agents ont envoyé au moins un de leurs collaborateurs en formation sur ces deux dernières années, et 28 % des salariés d’agences générales d’assurance accèdent chaque année à la formation, soit un taux très nettement supérieur à la moyenne observée dans les très petites entreprises, qui est de 10 % selon l’Igas en 2008 », se félicite l’Agéa.

Auteur

  • LAURENT GÉRARD