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UNE SOLUTION TESTÉE ET APPROUVÉE PAR LES COLLABORATEURS

Enquête | publié le : 26.11.2013 | H. T.

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UNE SOLUTION TESTÉE ET APPROUVÉE PAR LES COLLABORATEURS

Crédit photo H. T.

Le spécialiste des technologies numériques a remplacé son ancien intranet par un outil collaboratif. Et pour en faciliter l’adoption, l’équipe projet a fait appel à une centaine de bêta-testeurs.

Caroline Ponsi-Khider, directrice de la communication de Technicolor, en est convaincue : « L’information descendante a atteint ses limites. La communication interne s’appuie sur des salariés ambassadeurs, qui prennent part et contribuent à certains projets. » Ce principe, le spécialiste des technologies numériques pour le secteur des médias et du divertissement l’a directement appliqué à la réalisation de My.technicolor.

Officiellement lancée en octobre 2012, cette plate-forme collaborative mondiale s’est substituée à l’ancien intranet. « Elle répond à la demande croissante des salariés de pouvoir communiquer entre eux. Un besoin mis en lumière dans un sondage interne effectué mi-2011 », explique le chef de projet, Olivier Gruère.

Le passage en mode collaboratif via un hub commun est acté dès le mois d’octobre, à la faveur de la migration de l’intranet vers SharePoint 2010. L’occasion, également, d’asseoir la nouvelle identité du groupe. « Le Technicolor d’aujourd’hui ne date que de 2010, rappelle le DRH, David Chambeaud. Le fait de nous doter d’un outil moderne et global allait aussi nous permettre d’affermir l’image d’une marque innovante et de rallier tous nos collaborateurs sous cette bannière. » L’anglais en sera, d’ailleurs, la langue de référence.

Développement rapide

Pour développer ce qui sera aussi un outil d’accompagnement du changement, le comité de pilotage (communication, ressources humaines, DSI), veut aller vite. Le projet débute en janvier 2012. Le périmètre et les spécifications sont rapidement définis sur la base des points forts et des insuffisances de l’intranet en place. La DSI s’occupera des développements, l’agence digitale LWM se voit confier le design.

Mais « il n’était pas question d’en faire l’outil de la communication et des RH. C’était le projet de tout de monde », insiste Caroline Ponsi-Khider ». Du coup, l’équipe fait appel, via l’intranet, à une centaine de collaborateurs volontaires répartis sur les différents sites pour tester la nouvelle solution. Et leur soumet, dès avril, les premières maquettes.

Ajustements

Cela permet d’ajuster au mieux les fonctionnalités de la plate-forme – en partie inspirées de Facebook et de Twitter – aux besoins des salariés.

Parmi celles-ci (outre la fiche profil, l’accès aux documents utiles et aux actualités du groupe), un système de widgets sur la page d’accueil : « Chacun peut ainsi organiser son écran comme il l’entend, avec les informations qui l’intéressent vraiment », explique Olivier Gruère. L’outil permet aussi la création de communautés autour, par exemple, d’une expertise technologique, du site d’appartenance, voire d’une activité plus personnelle comme le sport. Avec les habituelles fonctions de partage (publier, commenter, liker, recommander…). Début juillet, une version bêta est mise à la disposition du comité de pilotage et de la centaine de volontaires, avant la bascule, trois mois plus tard. Un événement soutenu par un solide plan de communication : teasing, événementiel ludique le jour J, sessions de découverte et distribution de goodies aux bêta-testeurs, qui ont été associés au choix du nom et du logo du nouvel outil. Ces derniers ont, du reste, joué un rôle pivot dans l’adhésion des collaborateurs à l’étranger. « J’ai formé certains d’entre eux afin qu’ils puissent, à leur tour, former leur collègues et assurer le support », raconte le chef de projet.

6 000 utilisateurs

Un an plus tard, la plate-forme affiche des performances encourageantes, avec 100 000 pages vues, 6 000 utilisateurs quotidiens (plus d’une page vue) et une quarantaine de communautés. La moitié d’entre elles sont publiques, les autres sont dédiées à une équipe projet ou à un groupe de travail.

« Maintenant qu’ils se sont approprié l’outil, les salariés en veulent plus, notamment la possibilité de créer leur communauté sans passer par le service communication. Il faut donc placer le curseur au bon niveau : ne surtout pas freiner l’élan collaboratif, mais en suivant des règles », explique Caroline Ponsi-Khider, qui juge nécessaire de continuer à faire évoluer la plate-forme. Celle-ci devrait prochainement être accessible depuis les mobiles.

Pour David Chambeaud, My. technicolor offre un bon compromis entre le « personnalisable » et le collaboratif, entre l’intérêt des salariés et celui de l’entreprise : « Sa vocation première n’était pas de répondre à une problématique de qualité de vie au travail, mais d’intéresser les gens à ce que font leurs voisins, de montrer que nous sommes une entreprise plurielle. S’ils sont contents de l’outil et qu’ils y trouvent un intérêt, c’est gagné pour nous. »

TECHNICOLOR

• Activité : technologies numériques pour le secteur des médias et du divertissement.

• Effectif : 14 000 salariés dans plus de 25 pays.

• Chiffres d’affaires 2012 : 3,5 milliards d’euros.

• Cible de My.technicolor : ensemble de l’effectif.

• Date de lancement : octobre 2012.

• Budget : n.c.

Auteur

  • H. T.