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ARJOWIGGINS HEALTHCARE OPTE POUR LA MIXITÉ

Pratiques | publié le : 03.09.2013 | S. DE F.

Un établissement du papetier Arjowiggins Healthcare a signé avec l’État un contrat pour la mixité des emplois et l’égalité professionnelle. Il prévoit d’aménager des postes pour les rendre accessibles aux femmes.

Avec un effectif composé à 80 % d’hommes, voire 95 % sur les postes de production, le site d’Arjowiggins Healthcare à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales), qui emploie au total 240 personnes, fait figure de bastion industriel masculin. En 2012, cet établissement du leader mondial des papiers pour le secteur de la santé s’est cependant lancé dans un projet de féminisation de ses emplois. Il a signé un accord syndical en faveur de la mixité et un contrat pour la mixité des emplois et l’égalité professionnelle avec l’État.

Le dispositif est souple : « Il est accessible à toutes les entreprises, quels que soient leur effectif et le nombre de femmes concernées. Et il permet de financer différents types d’actions : sensibilisation, formation, embauche, investissement en matériel… », précise Coline Erlihman, déléguée régionale aux droits des femmes du Languedoc-Roussillon. Sur le site d’Amélie-les-Bains, l’objectif est de financer des aménagements de poste dans deux ateliers que l’employeur souhaite ouvrir aux femmes.

Améliorer la production

Cette initiative a vu le jour dans le cadre d’une démarche plus globale de réorganisation du travail, accompagnée en 2010-2011 par l’Aract Languedoc-Roussillon, dans le but d’améliorer la production et d’anticiper l’évolution de l’activité. « Nous souhaitions au départ optimiser une ligne d’emballage, où sont employés des hommes et des femmes, en permettant la rotation de celles-ci sur les postes jusque-là réservés au personnel masculin », explique Fabien Marthiens, DRH de l’établissement. Rendre des postes accessibles au personnel féminin, cela signifie réduire la pénibilité. Un objectif qui a fait l’objet d’un autre accord syndical en 2012.

La démarche consiste également à « accroître la polyvalence des femmes pour maintenir leur employabilité », poursuit Fabien Marthiens. En cas de modification de l’activité, par exemple de fermeture d’une ligne de production, le reclassement interne du personnel féminin serait facilité.

En signant un contrat pour la mixité des emplois et l’égalité professionnelle, sur les conseils de l’Aract, l’entreprise a décidé deux investissements dont l’étude est en cours. D’une part, dans la ligne d’emballage des papiers destinés aux hôpitaux, elle prévoit d’aménager deux postes, la mise en carton et la palettisation, pour automatiser en partie le pliage des cartons et alléger le port de charges. D’autre part, dans l’atelier Micrex, qui améliore la texture du papier, l’entreprise veut modifier le poste de conducteur de machines en ajoutant un outil pour le port de charges et en formant la personne placée à ce poste. Une formation assurée en interne. En contrepartie, l’État apporte une aide substantielle : 40 % de l’investissement dans le premier cas, 20 % dans le second.

Selon la déléguée régionale aux droits des femmes, la démarche ne peut être que bénéfique : « Augmenter la mixité en aménageant des postes pour les femmes, cela permet d’améliorer aussi les conditions de travail des hommes. »

Auteur

  • S. DE F.