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Éditorial

4 % d’alternants… et après ?

Éditorial | publié le : 03.09.2013 | Guillaume Le Nagard

Réforme de l’apprentissage, crédit d’impôt, augmentation du quota obligatoire d’alternants à 4 %, et bientôt à 5 % : les contrats d’apprentissage et de professionnalisation font depuis longtemps l’objet de toute l’attention des gouvernements successifs, engagés dans la lutte contre le chômage des jeunes. 15 % environ des 15-29 ans français cumulent études et emploi, c’est le double d’il y a vingt ans. L’objectif affiché par Matignon est clair : 500 000 contrats d’apprentissage en 2017, soit une centaine de milliers de plus qu’aujourd’hui. Le volontarisme s’explique : si ce type de cursus n’occupe pas, dans la transition entre formation et emploi, une place aussi prépondérante que chez notre envié voisin allemand, il favorise, en France aussi, l’insertion professionnelle des jeunes. Début 2012, sept apprentis sur dix avaient un emploi sept mois après la fin de leurs études. Un taux néanmoins inférieur à celui observé en 2008 avant la crise. C’est dire que la transformation des contrats d’alternance en CDI ne relève pas de l’évidence. Les entreprises incitées à accueillir toujours plus d’alternants commencent à intégrer plus résolument ces contrats dans leur politique de l’emploi, à la GPEC par exemple, ou dans les récents accords sur les contrats de génération. Les plus en pointe prennent des engagements chiffrés, élaborent des parcours vers l’emploi interne, améliorent le tutorat… ou renforcent l’employabilité des alternants qu’elles ne pourront garder dans leurs effectifs.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard