Le Prisme – qui change de nom pour s’appeler désormais Prism’emploi – a présenté le 27 juin son bilan économique et social pour l’année 2012. Le nombre d’emplois intérimaires a baissé de 11,6 % par rapport à 2011 et l’intérim comptait en fin d’année 525 058 équivalents temps plein. La tendance s’accentue début 2013 avec, entre janvier et mai, une baisse de 13,2 % par rapport à la même période en 2012. « L’intérim représente aujourd’hui 460 000 ETP, soit un niveau historiquement bas, proche du seuil atteint en 2009 », précise Arnaud de la Tour, le président de Prism’emploi.

L’industrie, qui demeure le plus gros utilisateur d’intérimaires, est aussi le secteur le plus touché par ce repli (- 12,1 % en 2012), alors que le BTP (- 5 %) résiste mieux à la conjoncture difficile. Les régions les plus impactées sont l’Est et le Nord, à cause de l’industrie automobile ; dans une moindre mesure Paca et l’Ile-de-France, plus axées sur le tertiaire, alors que le Sud-Ouest s’en sort mieux grâce à l’aéronautique.

« En dépit de cette baisse, et contrairement aux idées reçues, les intérimaires ne représentent que 6 % des entrées à Pôle emploi ces derniers mois, soit quatre fois moins que les salariés en fin de CDD », souligne François Roux, délégué général de Prism’emploi. Leur employabilité a été soutenue par quelque 230 000 actions de formation réalisées en 2012, soit une personne sur deux formée.

La population des intérimaires poursuit sa mutation : globalement plus qualifiée, elle compte désormais un quart de cols blancs, et un nombre de cadres en augmentation régulière. Pour les jeunes – 25 % des effectifs ont moins de 25 ans –, l’intérim est toujours un marchepied vers l’emploi stable, et pour les plus de 50 ans – 10 % –, une manière de se maintenir en activité jusqu’à la retraite.

Les agences de Prism’emploi ont également une activité de placement et de recrutement. Cette activité a enregistré un léger recul (- 2 %) par rapport à 2011. Ces recrutements s’effectuent en majorité dans les services (68 %), pour des profils non cadres, et pour moitié dans des PME de moins de 50 salariés.