Dans le cadre de la préparation de la convention d’objectifs et de gestion entre l’État et la branche AT-MP, le ministère du Budget a annoncé des coupes budgétaires d’au moins 10 % sur quatre ans. Les salariés de l’INRS* (630 au total, dont 410 en Lorraine) se sentent particulièrement menacés. « Notre masse salariale représente 85 % du budget de l’INRS, nous perdrions 60 à 80 emplois », précise Antoine Bondéelle, délégué syndical CFDT à Paris et élu au CE.

« L’INRS a déjà fait des efforts, fait remarquer Jean-François Naton, président (CGT) du conseil d’administration de l’institut. La nécessité de mieux travailler dans les Carsat et à l’INRS exige le maintien de leurs moyens. Ce serait une erreur politique de maintenir ces coupes. Si les départs ne pouvaient plus être remplacés à l’INRS, des unités de recherche disparaîtraient. »

Au niveau national, la CFDT souligne l’incohérence d’une telle annonce avec la volonté affichée par le gouvernement, à l’issue de la conférence sociale, de déployer des efforts accrus en matière de prévention des risques professionnels.

Les salariés de l’INRS se sont mobilisés la semaine dernière pour alerter le ministère du Budget sur les conséquences d’une telle décision si elle était maintenue. Une délégation a été reçue à Bercy par le chef de cabinet du ministre. Les arbitrages se poursuivront à la rentrée.