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LES TECHNICIENS SOGETI HIGH TECH DEVIENNENT INGÉNIEURS CNAM

Pratiques | publié le : 25.06.2013 | CATHERINE SANSON-STERN

Sogeti High Tech Toulouse a sollicité le Cnam pour former, en période de professionnalisation de deux ans et pendant leur temps de travail, ses techniciens afin qu’ils deviennent ingénieurs en mécanique des structures aéronautiques.

Depuis septembre 2012, neuf techniciens de Sogeti High Tech se forment sur leur temps de travail au Cnam de Toulouse, à raison de deux demi-journées par semaine pendant deux ans, pour devenir ingénieurs en mécanique des structures aéronautiques. Le reste du temps, ils travaillent sur des missions en lien avec leur formation. « Confrontés depuis fin 2011-début 2012 à des difficultés de recrutement d’ingénieurs calcul, malgré nos efforts de relations avec les écoles et des embauches d’ingénieurs espagnols, nous avons décidé de renforcer nos compétences internes via une période de professionnalisation », raconte Julie Odonnat, responsable des ressources humaines de l’entité ingénierie physique de Sogeti High Tech à Toulouse.

En adéquation avec l’évolution du métier

Pour le salarié, la formation permet d’acquérir une qualification qui renforce son employabilité, d’autant que certains salariés avec des profils design rencontrent en ce moment des difficultés à trouver des missions. Pour l’entreprise, il s’agit d’avoir des collaborateurs en adéquation avec l’évolution de son métier et ses axes de développement stratégique, en lien avec ses clients de l’aéronautique, parmi lesquels, en priorité, Airbus.

La population éligible à la formation (sur la base du volontariat) est constituée de techniciens titulaires d’un bac + 2 ou + 3 dans l’aéronautique ou la CAO, en CDI depuis au moins huit mois chez Sogeti. Leur salaire est maintenu par l’entreprise tandis que le coût de la formation est pris en charge par le Fafiec, Opca des entreprises du Syntec, dans le cadre d’une période de professionnalisation, à raison de 20 euros de l’heure. « Le prix de cette formation est plus élevé que ce que nous faisons d’habitude en alternance (9 à 15 euros de l’heure) car les promotions habituelles sont de 15 à 20 salariés contre moins d’une dizaine ici », explique Julien Macé, responsable des relations avec les entreprises à l’IPST-Cnam de Toulouse.

Pour le Cnam, ce type de formation est innovant dans la mesure où il permet au stagiaire d’aboutir à un diplôme en deux ans (plus la durée du mémoire), ce qui est beaucoup plus rapide qu’en cours du soir. « Nous organisons souvent des formations spécifiques pour les entreprises, mais en général, il s’agit seulement de quelques unités d’enseignement qui doivent être complétées en cours du soir afin de parvenir au diplôme », précise Julien Macé. Pour les salariés, suivre leur formation sur leur temps de travail plutôt qu’en cours du soir est aussi un confort de vie.

Sogeti souhaite poursuivre l’expérience dans l’avenir. « Nous sommes en train de monter une deuxième promotion pour septembre 2013, indique Julie Odonnat. Les demandes des salariés, émises lors des entretiens annuels de développement, ont été très nombreuses, venant de toutes nos entités en France, car l’initiative toulousaine a été étendue à l’Hexagone. » La sélection d’une dizaine de candidats, dans un souci d’homogénéité des profils, est en cours, ainsi que la négociation avec le Fafiec sur le niveau de prise en charge.

Développement

D’autres entreprises de l’aéronautique (autour d’Airbus et de ses sous-traitants) se sont dites intéressées par la formule. C’est pourquoi le Cnam est en train de mettre sur pied une formation d’ingénieur en structures aéronautiques en contrat de professionnalisation interentreprise pour la rentrée 2013.

Auteur

  • CATHERINE SANSON-STERN