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LES RESTAURATEURS FONT LA FINE BOUCHE POUR RECRUTER

Actualités | publié le : 25.06.2013 | E. F.

Malgré les tensions dans les métiers de la restauration, les recruteurs discriminent les candidats habitant en Seine-Saint-Denis, démontre un testing.

Pour décrocher un entretien d’embauche à un poste de serveur, mieux vaut habiter à Paris qu’en Seine-Saint-Denis (93), département défavorisé de la banlieue parisienne. C’est ce que démontre un testing réalisé pour l’Observatoire des zones urbaines sensibles (Onzus) publié en juin. Les auteurs ont envoyé, entre octobre 2011 et février 2012, 3 000 CV fictifs en réponse à des offres d’emploi de serveur et de cuisinier dans la restauration, deux métiers en tension. Ces CV aux profils équivalents ne différaient que par l’adresse du postulant.

Il en ressort qu’un serveur non qualifié habitant Paris obtient 20 % de réponses favorables quand son homologue séquanodionysien ne se voit proposer un entretien que dans 10 % des cas.

Discrimination due au lieu de résidence

Or, ce n’est pas la proximité entre le lieu d’habitation et le lieu de travail qui guide le choix des recruteurs puisque l’écart de traitement persiste – quoique moindre – même entre des candidats dont la différence de temps de transport est inférieure à dix minutes. Les auteurs en concluent donc à l’« existence d’une discrimination en raison du département de résidence […] ».

À noter que l’écart de traitement est plus important chez les serveurs que chez les cuisiniers. Ceci s’explique, selon les auteurs, par le fait que le métier de cuisinier est davantage en tension, mais aussi que celui de serveur est un métier en contact avec la clientèle, « qui demande donc des capacités et la maîtrise de codes de communication spécifiques, sur lesquels les préjugés des employeurs pourraient être plus importants ».

Auteur

  • E. F.