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« Développer une culture de la performance globale »

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 18.06.2013 | GUILLAUME LE NAGARD

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« Développer une culture de la performance globale »

Crédit photo GUILLAUME LE NAGARD

E & C : Vous avez remis le 13 juin un rapport au gouvernement sur la responsabilité sociale des entreprises. Quel est son objectif ?

L. B. : Il s’agit de préparer une nouvelle étape dans le déploiement de la RSE. À la demande du gouvernement, nous avons engagé une démarche de praticiens pour identifier des pratiques méritant d’être démultipliées et des leviers de mise en œuvre.

E & C : Le premier enjeu pointé est le développement d’une culture de la performance globale…

L. B. : Pour développer la RSE, il faut en effet intégrer le social et l’environnement dans la stratégie des organisations, en associant les parties prenantes à sa définition. Nous proposons d’accroître la place consacrée à la RSE dans le dialogue social au sein des entreprises, des branches, à l’international. Dans les entreprises, une négociation pourrait être ouverte sur la mise en œuvre de stratégies environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) et sur leurs modalités de suivi par les IRP. D’autres propositions concernent la formation, les PME, les politiques d’achat et de sous-traitance responsable.

E & C : Quels sont les autres enjeux ?

L. B. : La mesure pertinente de la RSE en est un. Il nous semble utile de faire converger les multiples rapports d’information établis par les entreprises. Une réflexion sur la fusion du bilan social et du rapport RSE mérite d’être engagée. Car la prolifération des indicateurs ne rend pas toujours compte des bonnes pratiques. Alternativement à la publication des 42 informations standards prévues par la loi, et en vertu d’accords de branche, les entreprises pourraient par exemple se concentrer sur la publication d’informations associées à des problématiques propres à leur secteur d’activité.

Concernant l’investissement responsable, une mesure majeure serait de conditionner le maintien du régime fiscal de l’assurance-vie à une orientation ISR pour une partie des investissements.

E & C : La France doit aussi faire entendre sa voix…

L. B. : Certaines entreprises sont pionnières dans ces démarches, et une communication sur notre modèle de performance globale renforcerait la compétitivité de la “marque France”. Il faut aussi promouvoir une vision française de la RSE dans les enceintes internationales.

Rapport consultable sur <http://www.economie.gouv.fr/files/rapport-brovelli-drago.pdf>

Auteur

  • GUILLAUME LE NAGARD