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LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION

« Le 0,5 % professionnalisation pourrait financer le CPF »

LE RENDEZ-VOUS DE LA FORMATION | Éclairage | publié le : 11.06.2013 | V. G.-M.

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« Le 0,5 % professionnalisation pourrait financer le CPF »

Crédit photo V. G.-M.

A la question du financement du compte personnel de formation (CPF), Pierre Burban, secrétaire général de l’Union professionnelle artisanale (UPA) répond qu’il « faut clarifier ce débat dans le camp des partenaires sociaux, repositionner les autres dispositifs et les financements ». Ainsi, le CPF pourrait être financé par le 0,5 professionnalisation. Surtout, l’UPA ne veut pas « supprimer le 0,9 % et la mutualisation », mais ne veut pas plus revenir sur l’ordonnance Villepin du 30 juin 2005, qui a exonéré de contribution CIF les entreprises de 10 à 19 salariés : « Ce n’est pas la bonne période pour augmenter les contributions des TPE. »

« L’État se dépêtre avec ses déficits et ses endettements, poursuit Pierre Burban. Son souci est de trouver de l’argent pour former les chômeurs. Il est clair qu’il cherche à puiser dans les fonds de la formation, ce qui va conduire à déshabiller Pierre pour habiller Paul. Les demandeurs d’emploi seront formés, mais pas les salariés. Un assèchement des ressources des Opca est prévisible. »

La dernière réforme des Opca, précisément, n’a pas été digérée par l’UPA : « Leur regroupement est un échec cuisant pour les TPME et même un recul par rapport à l’ancien système. Avant la réforme, les Opca étaient proches des branches. Désormais, ils en sont éloignés. Les sections paritaires professionnelles n’ont pas réussi à remplacer les anciens Opca de branches. Les professionnels ne s’y reconnaissent pas. Avant, les chefs de TPME siégeaient au sein des CA et pouvaient exprimer les besoins de formation de leurs salariés. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. »

Bilan : « Le regroupement des Opca a conduit à une dilution des branches. C’est un système technocratique qui a été mis en place et qui a contribué à faire reculer la formation dans les très petites entreprises. À part les Opca de la métallurgie, du bâtiment, des transports et quelques rares autres, il n’y a plus de vrais Opca de branches. Il faut redonner aux branches professionnelles tout leur poids dans le système, et particulièrement dans la mise en œuvre des formations. »

Auteur

  • V. G.-M.