Dans le cadre du plan de départs en préretraite de Hewlett-Packard (HP) France, la direction ne prévoit que 308 suppressions de postes. Mais 404 seniors se sont déclarés volontaires, selon les chiffres fournis par la CFTC. « Le taux d’acceptation est de 70 % sur la population concernée », estime Jean-Paul Vouiller, délégué national CFTC. Sa position est simple : HP France doit revoir sa copie et étendre son plan de départs volontaires à tous ceux qui souhaitent en profiter.

Cette négociation était au centre des discussions du comité d’entreprise du vendredi 31 mai. « Cela ne sert à rien de garder un salarié qui s’est déjà projeté dans une préretraite », argumente le syndicaliste. Ce qui place le Pdg de HP France, Gérald Karsenti, dans une position singulière : « J’ai voulu protéger au maximum l’emploi. Le plan de départs prévoit l’embauche de 120 jeunes en contrepartie. Je comprends la position syndicale, même si ce ne sont pas les objectifs initiaux. Ma décision n’est pas encore prise. »

Et de rappeler que HP supporte seul le versement de la rente de préretraite jusqu’à l’âge de départ à la retraite à taux plein, avec un coût alourdi par la taxation Fillon à 50 %. Les cadres sont éligibles au dispositif dès 58 ans, les non-cadres dès 54 ans.

« Nous nous engageons sur un portage de trois à sept ans selon les cas, et nous ne savons pas si l’État ne va pas prolonger la durée des cotisations », précise le Pdg. S’il est prêt à remettre de l’argent sur la table pour financer une centaine de départs supplémentaires, il se refuse à les compenser par de nouvelles embauches.