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UN EDEC TERRITORIAL POUR RELANCER LE PAYS ALÉSIEN

Pratiques | publié le : 28.05.2013 | SOLANGE DE FRÉMINVILLE

Depuis 2011, environ 200 entreprises du bassin alésien sont concernées par un Engagement de développement des emplois et des compétences (Edec). Il vise à combiner des actions transversales de structuration des RH avec l’accompagnement de deux filières dynamiques, la chimie et le bois.

Dans un bassin alésien très affecté par la crise, où le taux de chômage dépasse 16 %, l’État a signé en avril 2011 un Edec territorial avec la CCI d’Alès Cévennes et les partenaires sociaux. Forte de son expertise RH acquise depuis 2005 dans l’accompagnement des entreprises de son territoire, la chambre consulaire porte le dispositif, qui s’inscrit dans le dialogue social territorial. « Nous cherchons ensemble des solutions à la reconversion du bassin alésien. Je veille à ce que les actions bénéficient aux salariés », témoigne Magali Benoît, de la CFDT, qui siège au comité de pilotage, à côté de la CGT, de l’UIMM, de la CGPME et de l’État. L’Edec, qui prendra fin le 31 décembre 2013, mobilise au total 846 000 euros, alloués par l’État (20 %), le FSE (30 %) et la CCI (50 %).

Structurer la gestion des RH dans les TPE

L’enjeu est de relancer le développement économique et de sécuriser les parcours professionnels, alors que l’emploi industriel, sur lequel avait misé l’ancien bassin minier, a fondu : il ne représente plus que 13 % de l’emploi total, selon la Maison de l’emploi du Grand Alès, en Cévennes. Le tissu économique local est formé d’une myriade de petites entreprises, dans tous les secteurs : 93 % des établissements emploient moins de 10 salariés. Aussi, la priorité est-elle à des actions transversales pour structurer la gestion des ressources humaines des TPE et favoriser les mobilités internes et externes.

L’Edec territorial prévoit deux axes d’intervention. Sur le premier, deux actions sont programmées : d’une part, la formation de chefs d’entreprise ou de salariés aux entretiens professionnels, qui concernera dans un premier temps 15 sociétés et 90 salariés ; d’autre part, l’accompagnement des entreprises ne bénéficiant pas d’un Opca de proximité (10 sociétés, employant 60 salariés, pour commencer) dans l’élaboration de plans de formation. L’objectif est également d’identifier les compétences communes, par exemple au BTP et à la métallurgie, afin d’encourager les mobilités. La pierre angulaire de ce programme est un site web qui mettra en ligne les informations sur l’ensemble des dispositifs emplois, compétences et formations, dans le bassin d’Alès, d’ici à juin.

Développement de la filière bois

Le second axe de l’Edec territorial concerne le soutien apporté à deux filières : la chimie, qui recrute, et le bois, en raison de son potentiel de développement. La première, qui regroupe 53 entreprises et environ 1 200 emplois, affiche des métiers en tension (technicien de maintenance, applicateur de résines, soudeur…) et des spécialités émergentes (dans le transport de déchets, par exemple) qui vont générer des créations d’emplois. Tout sera fait pour faciliter les recrutements : professionnalisation des RH dans les petites entreprises, transfert de savoir-faire, renforcement de l’attractivité du secteur.

Dans la filière bois, une autre étude, menée en 2012, a révélé l’existence d’une centaine d’entreprises et de 472 emplois dispersés en milieu rural. L’ambition est de favoriser leur mise en réseau, d’accompagner les certifications, de développer les outils RH et la formation, en s’appuyant sur l’expertise des États généraux du bois du Massif central.

Auteur

  • SOLANGE DE FRÉMINVILLE