En dépit de la conjoncture économique morose, le taux d’engagement des salariés en Europe a encore progressé. Il grimpe à 57 % en 2012 (+ 5 points par rapport à 2011). La tendance vaut aussi pour l’Hexagone qui, avec 44 % (+ 7 points), affiche pourtant l’un des taux les plus bas. C’est du moins ce que constate la société de conseil en RH Aon Hewitt dans une étude* qui mesure différents éléments pouvant avoir un impact sur la productivité (adhésion au projet, discours tenus sur l’entreprise…).

« En période de crise, les salariés n’envisagent pas de quitter leur emploi et voient le côté positif de ce qui existe dans leur entreprise », analyse Nathalie Jost, directrice projets engagement chez Aon Hewitt. Et une partie des entreprises sur lesquelles sont calculés les résultats ont mis en place une politique en faveur de l’engagement qui commence à porter ses fruits. » Les salariés ont également une meilleure perception de leur environnement de travail en termes de communication interne, de marque employeur, de reconnaissance et d’opportunités de carrière. Ces dernières demeurent justement le principal levier d’engagement des collaborateurs à l’échelon européen, même si moins de la moitié d’entre eux (47 %) estiment être effectivement bien lotis en la matière.

Autre élément moteur : l’image de marque, un facteur d’attraction et de rétention des talents « qui traduit un retour à des valeurs, à un besoin de vérité, de confiance », souligne Nathalie Jost. Enfin, conséquence de la baisse du niveau de vie, la rémunération est également devenue déterminante dans la motivation des troupes.