Dernière fermeture avant travaux de fond ? En réunion de CCE, le 22 mai, PSA a simultanément annoncé l’arrêt de son site tertiaire de Meudon (92) et l’ouverture, le 29 mai, des discussions devant aboutir à un « nouveau contrat social », en clair, à un accord de compétitivité.

La fin de Meudon en 2014 consiste, en fait, en un déménagement sans suppression d’emploi et probablement sans heurt social, car la quasi-totalité des 660 salariés rejoindront les sites voisins de Vélizy et Poissy.

Le point d’achoppement tient aux 21 reclassements à Vesoul (Haute-Saône), mais en cas – probable – de refus, des alternatives subsisteront en quantité suffisante en région parisienne, selon les syndicats.

Quant à la négociation sur la compétitivité, elle avait été annoncée depuis plusieurs mois comme l’étape qui suivrait la finalisation du plan de restructuration, marqué par la fermeture d’Aulnay.

Plus que l’ANI (accord national interprofessionnel), c’est l’accord conclu chez Renault que les OS auront en ligne de mire. « Obtenir des garanties de volume comme l’ont fait les collègues, c’est la base de tout. À partir de là, on peut construire quelque chose de positif sur le plan social », souligne Christian Lafaye, délégué central FO.

La CGT aborde la discussion avec deux objectifs : combattre la flexibilité et trouver un mécanisme qui oblige à la transparence sur la stratégie. « La direction doit sortir de la dissimulation et associer les partenaires sociaux beaucoup plus en amont, estime Bruno Lemerle, élu au CCE. On ne doit plus reproduire des cas comme Aulnay, où l’on découvre qu’une usine est condamnée sans qu’on puisse y changer quoi que ce soit, à cause de décisions prises dans le secret trois ou quatre ans auparavant. »