Les industries et services ont multiplié les projets de destructions d’emplois l’an dernier, d’après le recensement effectué par des cabinets de conseil.
Les cabinets F/I/E et Kurt Salmon ont présenté, le 23 mai, les résultats d’une étude portant sur les « projets » de destructions et de créations d’emplois des entreprises de plus de dix salariés. Le bilan n’est guère positif : en 2012, le nombre de « projets destructeurs d’emplois » en CDI (l’étude ne comptabilise pas les fins d’intérim ou de CDD) a bondi de 76 % en un an. L’étude en a comptabilisé 1 482, impliquant la suppression de près de 100 000 emplois, contre 34 500 en 2011.
Les créations d’emplois sont aussi en hausse (de 30 %) en 2012, mais avec 65 000 recrutements annoncés, elles n’inversent pas la tendance. Le nombre de « projets de créations d’emplois » (1 274) a, lui, reculé de 9 % en un an.
L’industrie manufacturière est à la fois le premier secteur créateur et destructeur d’emplois. Avec la construction navale, l’industrie automobile et l’industrie agroalimentaire restent les plus créatrices d’emplois « malgré leurs difficultés structurelles », souligne l’étude. En 2012, elles sont aussi parmi les trois industries qui suppriment le plus d’emplois, dans des proportions plus importantes que pour les créations, avec le transport aérien.
Globalement, 57 % des créations d’emplois concernent les services. À noter aussi que l’administration publique devient le deuxième secteur destructeur d’emplois (près de 13 000 suppressions programmées).
