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Enjeux

Se sentir plus solide

Enjeux | LA CHRONIQUE DE MERYEM LE SAGET, CONSEIL EN ENTREPRISES À PARIS. <> | publié le : 16.04.2013 |

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Se sentir plus solide

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Ceux qui ont une certaine solidité personnelle sont plus à l’aise que les autres pour traverser les périodes d’incertitude. Ils puisent en eux de quoi rester stable malgré les aléas. Cette solidité s’acquiert en développant notamment un meilleur équilibre émotionnel. Cela commence par se regarder en face sans se raconter d’histoires.

Mieux se connaître. Lorsqu’elles sont vécues en pleine conscience et avec l’envie d’apprendre, toutes les expériences de la vie nous aident à mieux nous connaître : ce que l’on aime et ce que l’on n’aime pas (là, c’est facile), les environnements épanouissants et ceux qui nous sont toxiques, les personnes positives et celles qui nous détruisent (là, c’est déjà plus compliqué). Explorons davantage : où se cachent nos points sensibles ? Que doit dire une personne pour nous toucher ou nous déstabiliser ? Comment parvient-elle à nous faire sortir de nos gonds ? C’est simple, la plupart du temps, elle appuie là où cela fait mal. Mieux se connaître, c’est identifier ses fragilités comme ses forces, apprendre à mieux se faire respecter, se dégager de ses limites. Et, bien sûr, savoir quitter quand il le faut.

Authenticité. Vous l’avez remarqué, un grand vent de nettoyage souffle sur la société. Pour les adeptes des dissimulations et manœuvres d’antichambre, c’est l’angoisse. Les secrets qu’ils avaient bien enfouis au fond de l’océan remontent à la surface, comme des morceaux d’épaves gênants un lendemain de tempête. Tout se passe comme si notre époque réclamait à grande échelle davantage d’authenticité et de vérité. Cette dynamique s’observe également dans la vie personnelle. Par ici, une vieille histoire inachevée revient nous perturber, par là, ce problème que l’on croyait enterré réapparaît. Le destin est ironique : quand les choses ne sont pas finies, la vie repasse les plats. Il faut donc s’attaquer avec courage et authenticité aux zones d’ombre ou de faiblesse que chacun porte en soi.

Émotion profonde. La force qui permet de garder son équilibre quand tout s’agite autour de soi ne se puise pas à l’extérieur : ni dans son métier, ni dans ses nombreuses activités, ni même dans sa vie familiale. Elle se trouve en soi. Cela suppose de savoir distinguer deux catégories d’émotions. La première, “l’émotion émotionnelle” nous accapare beaucoup, elle représente nos énervements quotidiens, nos contrariétés, nos craintes, nos excitations, nos déceptions, nos jugements rapides. Dans nos vies survoltées, elle occupe toute la place. L’autre, c’est “l’émotion profonde”, plus discrète, plus puissante aussi. Quand on se met dans un état intérieur calme et que l’on s’autorise à lâcher prise, on entre ainsi en contact avec sa créativité profonde, son intuition, le sens de l’harmonie, la paix intérieure et le sentiment d’être intensément vivant. La solidité personnelle se nourrit dans cet espace intérieur.

Intériorisation. Évidemment, accéder à ces possibilités suppose de se préserver des moments de tranquillité en dehors de la course habituelle. Le calme, la solitude, l’intériorisation ne sont pas très valorisés dans notre société ultra rapide et réactive. Mais on y viendra… Car, pour se sentir bien, on a besoin de reprendre contact régulièrement avec l’essentiel. Comme tout autre domaine de progrès, l’équilibre intérieur se pratique, on l’aura compris.