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« LE RÊVE BRISÉ DES WORKING GIRLS »

Enjeux | Livres | publié le : 16.04.2013 | PAULINE RABILLOUX

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« LE RÊVE BRISÉ DES WORKING GIRLS »

Crédit photo PAULINE RABILLOUX

Pourquoi les filles qui sortent de l’école plus diplômées que les garçons ont-elles moins de chances de réussir leur carrière ? Éternelle question où se mesure encore le poids de la ségrégation professionnelle dont elles font l’objet. En 2011, la Conférence des grandes écoles révélait que les filles, après leur diplôme, obtiennent un salaire de 15 % inférieur à celui de leurs collègues masculins et sont plus souvent recrutées en CDD.

À la sortie des écoles d’ingénieurs, presqu’un quart des femmes n’ont pas le statut de cadre, alors que cela ne concerne que 1 % des hommes. En 2012, l’écart des salaires entre une femme et un homme est toujours de 30 % chez les cadres supérieurs.

Claire Léost, diplômée de Sciences Po Paris et de HEC et aujourd’hui éditrice, apporte un témoignage sur les principaux pièges qui attendent les jeunes femmes diplômées dans la vie professionnelle à travers dix portraits de femmes issues d’une grande école de commerce. Selon elle, on reproche aux femmes tout et son contraire pour leur barrer l’accès aux carrières les plus valorisées de l’entreprise : d’avoir des enfants ou de ne pas en avoir, d’être trop féminines ou de ne pas l’être assez, de trop se focaliser sur leur travail sans prendre de hauteur ou d’être distraite de celui-ci par leur vie privée, etc.

Qui veut noyer son chien… La conclusion de l’auteure est sans appel : la méritocratie ne paye pas quand elle se décline au féminin, parce que les hommes, tout féministes qu’ils se prétendent parfois, tiennent solidement les rennes d’un pouvoir qu’ils n’entendent pas plus partager que les tâches domestiques. Ils ont tant de travail à faire, n’est-ce pas ?

Le Rêve brisé des working girls

Claire Léost, Fayard, 144 pages, 11,90 euros.

Auteur

  • PAULINE RABILLOUX