La mobilité internationale continue de se mondialiser à grande vitesse. Ce constat, aux apparences de pléonasme, traduit pourtant la façon dont les groupes internationaux répondent aux enjeux qu’impose leur présence dans les pays émergents. La nationalité du capital influe de moins en moins sur celle des expatriés: 34 % de ceux de la cinquantaine de multinationales françaises rassemblés au sein du Cindex étaient Français en fin 2011, contre 45 % deux ans plus tôt.

Les mobilités intrazone, en Asie-Pacifique notamment, se multiplient, avec des salariés recrutés localement ; les missions se raccourcissent, les contrats locaux se substituent aux expatriations. Le télétravail, le commuting – missions fréquentes et très courtes à partir d’une base proche – sont de plus en plus utilisés, les familles de moins en moins appelées à suivre un expatrié en poste.

Les multinationales réduisent ainsi les coûts de l’expatriation tout en accroissant la compétence et l’expérience de leurs talents où qu’ils soient. De nouvelles modalités de la mobilité internationale qui répondent aussi à l’exigence de réduire l’exposition des expatriés aux risques de sécurité.

L’administration des salariés en mobilité suit le mouvement: aux installations d’établissements dédiés à la gestion des expatriés, et opportunément sis en Suisse ou au Pays-Bas, commencent à s’adjoindre des hubs régionaux, chargés d’organiser les mobilités spécifiques à des zones géographiques stratégiques.