Le premier accord d’égalité professionnelle de Schneider Electric, signé en 2004, comportait un article sur la reconnaissance des qualifications de ses métiers tertiaires. Les partenaires sociaux du spécialiste de la fabrication de matériel électrique y constatent que les métiers de l’entreprise requièrent en grande majorité des compétences techniques mais que, « néanmoins », les métiers tertiaires se sont complexifiés avec l’arrivée des nouvelles technologies, et qu’il faut en tenir compte.

D’où cette disposition consistant à classer les nouveaux embauchés titulaires d’un BTS de secrétariat au coefficient 255, puis 270 après six mois en poste, et 285 au bout de dix-huit mois. Ce qui revient à aligner les coefficients de ces postes, essentiellement féminins, sur ceux de BTS technologiques, majoritairement masculins, avec augmentations de salaire à la clé. « Cette mesure, et d’autres qui ont été prises par la suite, a contribué à la réduction globale des écarts de salaire hommes-femmes », déclare Roland Chaix, délégué syndical central de la CFDT, premier syndicat au niveau du groupe.

Les partenaires sociaux ne sont cependant pas allés plus loin dans la réalisation du principe du salaire égal pour un travail de valeur égale. Ils ont préféré se concentrer sur la mixité des métiers (dont ils admettent dans l’accord d’égalité professionnelle de 2012 qu’elle atteint ses limites) et sur une enveloppe de résorption des écarts injustifiés (qu’ils maintiennent faute d’avoir pu traiter toutes les causes des écarts).