L’exposition aux contraintes physiques et psychosociales est le facteur le plus déterminant de l’absentéisme, selon une étude de la Dares (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) publiée le 12 février*. L’absentéisme atteint 5,5 % des salariés soumis à au moins trois contraintes physiques (postures pénibles ou fatigantes, port de charges lourdes, exposition aux bruits et vibrations, contact ou respiration de produits dangereux, etc.) contre 2,5 % chez ceux qui ne connaissent pas ces contraintes (voir le graphique ci-contre). La différence est encore plus marquée dans le cas de l’exposition aux contraintes psychosociales (travail dans l’urgence, exposition à des agressions physiques ou verbales, ou à des risques d’accident, etc.) : 7,5 % des salariés exposés à trois de ces contraintes ou plus s’absentent.

Plus généralement, sur la période 2003-2011 couverte par l’étude, au cours d’une semaine, 3,6 % des salariés ont connu une absence au travail d’au moins une heure pour des raisons de santé ou pour la garde d’un enfant malade. L’absentéisme a globalement peu varié au cours de cette période. La Dares analyse également dans cette étude l’absentéisme en fonction de facteurs comme la nature du contrat de travail, l’âge et le sexe, la catégorie socioprofessionnelle ou le secteur d’activité.