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Éditorial

De la flexicurité à la flexibilité

Éditorial | publié le : 27.11.2012 | Gina de Rosa

En 2007, l’Europe avait adopté des principes communs qui donnaient une définition de la flexicurité. Ces principes étaient ambitieux : « … création d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité, […], transitions sûres entre les emplois, mobilité ascensionnelle interne et mobilité entre inactivité/chômage »… Et encore « vaste dialogue entre autorités publiques et partenaires sociaux dans la conception de la mise en œuvre des politiques de flexicurité ». Des ambitions qui n’ont pas résisté à la crise économique et financière et à l’importante augmentation du chômage en 2012. Les décisions du gouvernement espagnol en particulier se sont affranchies de l’accord des partenaires sociaux en matière de droit du travail. Et ce n’est sans doute pas un hasard si Renault a choisi ce pays pour signer un accord de compétitivité dans ses usines. Ainsi, en échange d’un engagement de l’entreprise à créer 1 300 emplois entre 2014 et 2016 – sans que soit précisée la part des CDI –, les salariés ont entre autres accepté d’allonger leur temps de travail et de plafonner les hausses de salaire. Les syndicats français du constructeur restent vigilants, car ils négocient actuellement sur la mobilité entre sites, tandis que la direction fait savoir qu’en cas de succès, elle pourrait ne pas fermer d’usines en France. Si les périmètres de négociation ne sont pas comparables, la méthode en revanche est similaire. Donnera-t-elle le “la” des négociations en cours sur la sécurisation de l’emploi en France ?

Auteur

  • Gina de Rosa