Adopté jusqu’ici par les grands groupes, le bilan social individuel (BSI) séduit désormais les entreprises de taille moyenne (moins de 500 collaborateurs). C’est l’un des enseignements du troisième baromètre de communication sociale réalisé par la société Add’if (elle-même spécialiste de la création de BSI) sur un panel de 150 000 salariés dans 47 entreprises (contre 80 000 l’an dernier).

Une étude qui voit aujourd’hui des juristes endosser le rôle de chef de projet BSI, aux côtés des DRH, des Comp & Ben et des responsables SIRH. Et qui souligne la progression du BSI en ligne sur un site dédié (20 % des supports), le papier restant privilégié (62 %), « notamment pour les premières éditions, dont la réalisation peut prendre trois ou quatre mois et qui sont un rendez-vous structurant », précise Cyrille Pelegrin, directeur général d’Add’if. Le format A4 reste prépondérant (73 % des BSI) et, dans 50 % des cas, les informations sont regroupées sur quatre pages.

Lorsque le document est remis en main propre, ce sont les managers qui s’en chargent de plus en plus souvent. D’où la nécessité de leur donner un bagage technique sur la rémunération et la protection sociale. Un accompagnement qui a été particulièrement marqué cette année. « Le fait de livrer le BSI sur site et d’associer le manager crée une proximité entre lui et le salarié sur ces sujets », commente Cyrille Pelegrin.

En termes de contenu, l’étude montre une évolution du package : le variable atteint 12 % du cash (+ 2 points) et la part de la rémunération indirecte grimpe à 14 % (+ 3 points) du total ; 100 % des entreprises communiquent sur la prévoyance et la complémentaire santé, ainsi que sur l’épargne salariale, le thème de la retraite étant en recul après une forte communication l’année dernière. 87 % des BSI sont reconduits tous les ans (+ 1 point). Le taux de satisfaction des salariés ? Il est de 84 % (+ 2 points).