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UNE POSSIBLE RETRAITE À TAUX PLEIN POUR LES TEMPS PARTIELS DE RANDSTAD

Pratiques | publié le : 20.11.2012 | M. K.

Le spécialiste du recrutement traque l’inégalité salariale entre hommes et femmes en s’efforçant, entre autres, de gommer les inconvénients du temps partiel.

Dans le cadre de sa politique d’égalité salariale hommes-femmes, la direction du groupe Randstad, spécialisé dans le recrutement, le placement et l’intérim (4 000 salariés), a voulu prendre une mesure en faveur de ses salariés à temps partiel. Rien d’étonnant, puisque la quasi-totalité d’entre eux sont en effet des femmes, de fait pénalisées en termes de rémunération, RTT, congés et cotisations retraite.

L’accord NAO 2011 permet aux collaborateurs à temps partiel qui le souhaitent de cotiser pour leur retraite sur la base d’un temps plein. L’employeur paie les cotisations patronales à 100 % à condition que les intéressés prennent à leur charge le différentiel de cotisations salariales. L’ensemble des 228 personnes concernées – un homme et 227 femmes, dont 75 cadres, 115 agents de maîtrise et 37 employées – ont été informés de cette nouvelle disposition.

Supplément de cotisations

« À notre surprise, cet avantage social n’a intéressé qu’une petite minorité : 39 femmes, dont 12 cadres, 18 agents de maîtrise et 9 employées », rapporte Mickaël Hoffmann-Hervé, directeur général délégué en charge des ressources humaines. Une explication possible : le supplément de cotisations salariales s’élève à 32 euros pour ceux qui sont à 4/5e, déduits du salaire brut mensuel. Pour ceux à 3/5e, la déduction atteint 63 euros, un montant non négligeable.

Coût : 26 000 euros

« L’employeur ne peut pas prendre cette part à sa charge, car cela est considéré comme un avantage en nature, précise le directeur. Nous allons communiquer davantage sur la mesure en insistant sur l’intérêt, pour ces personnes, d’avoir une retraite à taux plein. » L’entreprise, elle, verse 47 euros de cotisations patronales supplémentaires pour un 4/5e et 93 euros pour un 3/5e. Au total, le dispositif va coûter 26 000 euros à Randstad. Un montant qui grimperait à 130 000 euros si tous les salariés à temps partiel souhaitaient en bénéficier.

Si ces derniers ne sont pas lésés en termes d’accès à la mutuelle et à la prévoyance, l’entreprise suit une autre piste en faveur de cette population : « Si, comme nous le souhaitons, nous pouvons après discussion avec les partenaires sociaux développer le télétravail, cela permettra sans doute à certaines collaboratrices de passer à temps plein », ajoute Mickaël Hoffmann-Hervé. Le responsable des ressources humaines rappelle enfin que Randstad a également augmenté tous les minima salariaux, qui touchent en particulier les femmes. « Nous sommes ainsi passés de 1,8 % d’écart salarial entre hommes et femmes en 2011 à 1,1 % en 2012. »

Auteur

  • M. K.