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Enquête

UNE NÉGOCIATION TRÈS SUIVIE

Enquête | publié le : 13.11.2012 | S. G.

Le processus d’harmonisation des régimes de santé et prévoyance du groupe Areva a été suivi de près par les 26 000 salariés concernés, informés pas à pas par les partenaires sociaux.

Depuis la constitution du groupe Areva, en 2001, les régimes de protection sociale complémentaires (santé et prévoyance) n’avaient pas été harmonisés. C’est aujourd’hui chose faite, ou presque : Eurodif, Areva TA et RMC restent hors du périmètre de l’accord signé le 26 novembre 2011, qui ne couvre donc que 26 000 des 47 400 salariés du groupe. Mais il a été signé par l’ensemble des partenaires sociaux : CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, CFTC et Unsa. « Cet accord renforce considérablement le socle commun des entreprises du groupe et fait bénéficier les salariés et les retraités de prestations de haut niveau », se félicite Jean-Pierre Bachmann, négociateur pour la CFDT. « Les prestations santé représentent le double des niveaux de protection de l’accord de la branche IEG (Industries électriques et gazières), pourtant réputés élevés », ajoute Albert Mannas, spécialiste des prestations santé à la CFDT Areva. De plus, tous les salariés bénéficient désormais d’une prévoyance complémentaire, ce qui n’était pas le cas par le passé.

La question de l’harmonisation a été posée par la direction, convaincue de pouvoir obtenir un régime plus avantageux par le simple jeu des économies d’échelle en unifiant les 24 régimes existants. La négociation n’en a pas moins été engagée prudemment : « Nous n’avons dénoncé les accords existants qu’au moment où nous avons senti que nous allions aboutir, se souvient Jean-Pierre Bachmann. Nous ne voulions pas prendre le risque de nous retrouver sans la moindre couverture ! »

Économies d’échelle

L’ensemble du processus a été suivi de près par les salariés, tenus informés par les partenaires sociaux à l’issue de chaque réunion : la CGT et la CFDT ont régulièrement publié des lettres d’information détaillées. Car la négociation a parfois été tendue. « Nous nous sommes farouchement battus contre le versement de frais de gestion à un courtier et pour le choix d’un assureur mutualiste », explique le négociateur. Raté : le risque est porté par trois assureurs, mutualistes (Malakoff Médéric et Novalis Taitbout) ou non (Axa), et géré par un courtier (Siaci Saint-Honoré). De même, les partenaires sociaux n’étaient pas emballés par l’adhésion à un réseau de soins : Santéclair a tout de même été choisi.

« En revanche, nous avons obtenu que les retraités bénéficient du même niveau de couverture. Et l’alignement des régimes s’est fait vers le haut : 90 % des salariés y gagnent. Dans certaines entités du groupe, la participation de l’employeur a augmenté de 30 %. » Elle est portée à un minimum de 55 % pour la complémentaire santé et de 65 % pour la prévoyance.

AREVA

• Activité : énergie nucléaire.

• Effectif : 47 500 salariés.

• Chiffre d’affaires 2011 : 8,8 milliards d’euros.

Auteur

  • S. G.