Moins nombreuses qu’en 2010, les adhésions aux dispositifs de reclassement pour les licenciés économiques se sont stabilisées l’année dernière, de même que le nombre de PSE.
Depuis fin 2010, l’administration enregistre 240 PSE chaque trimestre, indique la Dares dans une étude publiée fin octobre. Une stabilisation qui porte le nombre total de PSE à 954 en 2011, contre 1185 en 2010. Quant au nombre de cellules de reclassement conventionnées par l’État - 350 en 2011, deux fois moins qu’en 2009 - il devrait continuer à décroître, les dispositifs de CSP (contrat de sécurisation professionnelle) ayant vocation à s’y substituer.
Le bilan qu’en dresse la Dares est plus que mitigé : 45 % des inscrits en 2009 ont retrouvé un emploi lorsque l’activité de la cellule de reclassement a pris fin, à l’issue d’un accompagnement de près de douze mois. Et seuls 36 % ont retrouvé un emploi durable : 18 % en CDI, 13 % en CDD de plus de six mois, 5 % en création d’entreprise. Des résultats qui reflètent la dégradation du marché du travail mais aussi la part croissante des embauches réalisées en CDD, note la Dares. En 2009, 21 % des recrutements étaient en CDI.
Quant aux accompagnements en CSP, ils ont concerné 53 % des licenciés économiques en 2011, soit plus de 93 000 personnes. Au total, 177 000 personnes se sont inscrites à Pôle emploi l’année dernière à la suite d’un licenciement économique. Comme pour les PSE, ce chiffre a baissé entre 2009 et 2011 pour se stabiliser autour de 44 000 licenciés économiques par trimestre en 2011. Une évolution logique, même si, remarque la Dares, on a compté en 2011 280 000 entrées au chômage consécutives à des ruptures conventionnelles, « qui peuvent s’être substituées en partie à certains licenciements économiques ».
